Oisiveté, désoeuvrement des jeunes à Tambacounda: Pourtant des initiatives existent

Ceux qui auraient vite franchi le pas en se faisant une religion sur pas mal de jeunes de la région de Tambacounda qui ne mouilleraient pas le maillot pour sortir des griffes de l’oisiveté et du désœuvrement, devront vite déchanter. Il y en a, à l’image d’Ismaila Diakité, qui tentent tant bien que mal de lutter contre le chômage endémique. Il a mis en place une structure de gardiennage dénommée « Oriental Sécurité ».

Même si le nombre ne semble pas encore aussi important, avec 9 agents de sécurité et trois techniciens de surface, «Oriental Sécurité» se fraie incontestablement un passage dans le combat contre un chômage très en vue dans la région de Tambacounda.

Ismaila Diakité, le patron de la structure, dira avoir paraphé un contrat avec le Ministère de la santé dans le cadre du projet d’amélioration du secteur de la santé financé par la Banque Islamique de Développement (BID). La surveillance et l’entretien des bureaux sis dans l’enceinte du secteur des grandes endémies lui sont confiés. De l’autre côté de la ville, sur la route menant vers Matam via Mael Dibi, « Oriental Sécurité » s’occupe du nouveau foyer des jeunes filles mise en place par l’ONG Kinkéliba.

Les jeunes garçons et femmes  recrutés par Mr Diakité diront ne point se plaindre, «nous gagnons honnêtement nos vies, même si nous avons une claire conscience que c’est faute de grives que nous avons préféré manger des merles», nous confiera un des agents de sécurité, un ancien militaire qui ajoutera tout de même que dans le cadre du budget consolidé d’investissement, il y aurait quelques retards de paiement.

Les agents de cette structure de gardiennage se plaignent par moments du comportement de certaines organisations économiques de la place qui « préfèrent importer de la main d’œuvre pour les mêmes services laissant sur le carreau de jeunes de la contrée, d’ailleurs beaucoup plus aptes compte tenu de leur meilleure connaissance du terrain ». Le promoteur dira compter sur le concours des autorités administratives et locales, les coordonnateurs de projets et responsables d’organisations de la société civile pour satisfaire les nombreuses demandes émanant d’anciens militaires qui se tournent malheureusement encore les pouces. Une initiative largement louée par les populations de la région dont d’aucunes n’ont pas hésité à lui décerner un oscar, celui du jeune «le plus entreprenant», car Ismaila s’active encore, et de façon merveilleuse dans la protection de la nature en étant le coordonnateur du Collectif régional pour l’environnement, qui a déroulé cette année une opération « quartier vert à Camp Navétane et Gouye », le tout clôturé par une vaste activité d’assainissement de ces quartiers.