Le travail titanesque de l’Union des Jeunes pour le Développement Durable de la Région de Tambacounda présidée (UJDT) par Mbemba Doucouré est en phase de cueillir ses fruits. Le rêve de cette association, qui avait battu le macadam la journée du dimanche 8 février 2009 dans les artères de Tambacounda, est de voir le Sanctuaire Naturel réhabilité dans les plus brefs délais. Le test a-t-il réussi ? C’est un oui ferme car, cette riche biodiversité, classé site en péril du patrimoine mondial naturel par l’Unesco, est en phase d’etre sauvée. Le Sénégal a adopté un plan d’urgence de 500 Millions de francs CFA pour sauver le parc National de Niokolo Koba.
Assailli par une incompréhension totale, une frustration et une rancœur après plusieurs correspondances adressées au Sénat et à l’Assemblée nationale, le Collectif des Association pour la Réhabilitation du Parc National du Niokolo Koba, avait finalement laissé éclater sa colère à la date du dimanche 8 février 2009, à travers une marche pacifique dans les différentes artères de la ville pour exiger la réhabilitation du sanctuaire naturel, après plusieurs forums et débats de Dakar à Tamba. Avec une superficie de 913.000 hectares, le parc national de Niokolo Koba recèle d’importances ressources de la faune et de la flore. Avec plus de 1500 espèces de plantes et la diversité des espaces animales, la réserve est la plus importante du pays et de la sous région Ouest Africaine. Aujourd’hui, cette riche biodiversité subit d’importantes pressions liées à la démographie et à la pauvreté des populations environnantes. Et pour sauver ce patrimoine, un forum a été organisé pour une meilleure implication des populations riveraines dans la gestion du parc. Créé en 1954, le parc national de Niokolo Koba a été reconnu par la communauté internationale comme site écologique exceptionnel. C’est par la suite qu’il a été classé site du patrimoine Mondial et réserve de biosphère en 1981. Cette réserve, à elle seule contient plus de 78% des forêts de galeries du pays et plus de 1500 espèces de plantes avec une diversité animale fortement menacée. En effet, les fortes pressions qui peuvent compromettre à terme son existence sont d’origines diverses. Il s’agit également des changements climatiques et des activités humaines telles que l’occupation de l’espace, la chasse et le braconnage, les feux de brousse, les défrichements et l’extension des terres de cultures, la pression du pastoralisme et les transhumances. « L’Etat compte mobiliser une enveloppe de 500 millions dans le cadre d’un plan d’urgence pour sauver le parc » a déclaré un des conservateurs lors d’un forum, présidé par le gouverneur de la région de Kédougou Mamadou Diom. La rencontre avait pour objectif de « créer un cadre de concertation entre gestionnaires du parc, élus locaux, administration et les populations environnantes pour une meilleure préservation des ressources végétales et animalières ». Cette décision intervient 3 ans après que l’Unesco ait inscrit le parc national Niokolo Koba sur la liste des sites en péril du patrimoine mondial naturel en juillet 2007 à cause des pressions et menaces exercées sur lui. Le principal résultat attendu de cette série de rencontres tenues dans les régions de Kédougou, Tambacounda et Kolda est d’élaborer un plan d’action à court et moyen terme pour la gestion des pressions sur le parc discuté et validé par tous les acteurs concernés.