Bon sang ne saurait mentir ! Cet adage sied au jeune, Ibrahima Guéye qui suit les pas de son père, Mamadou Guéye Mansour. Agé seulement de 22 ans, le jeune prêcheur, qui a animé la nuit religieuse, a gratifié l’assistance d’une nouvelle lecture du Coran qui a émerveillé ses fidèles. En effet, sous une forme très imagée et bien accessible, il a pu expliquer tous les bienfaits et avantages de cette nuit pour les musulmans, présents à la veillée religieuse en commémoration de Leylatoul Khadr bénie.
Prêcheur d’espoir
Notre présence à la veillée religieuse en commémoration de Leylatoul Khadr bénie, nous a permis de remarquer un engouement impressionnant des Tidianes membres du Dahira « Khairy Wal baraki » envers ce personnage. Près d’un millier de fidèles, sont rentrés chez eux satisfaits de son animation, ses chants religieux. Son nom est Ibrahima Guéye, et il est un daîya (prêcheur) islamique sur plusieurs fronts. D’après sa biographie qu’on pu demander à son entourage, il est représenté comme un homme très pieux. Ibrahima ne pouvait pas échapper à la règle, pour ceux qui connaissent son père. Regard brillant, souriant, actif, parfois silencieux, tout dans la conduite du père Mansour invite à la méditation et au détachement œcuménique. Qu’il s’agisse de vision du monde, de façon de vivre, d’énergie et finalement de stratégie, quelque chose de spirituel transperce de sa personnalité, traverse le temps et nous parle. Il utilise tous les moyens disponibles pour se mettre à la portée des cultivés, des analphabètes, des riches et des pauvres. « Il faut que tout dispositif rigide soit éliminé, que le champ de l’information soit général, que toutes les frontières qui séparent le monde d’ici-bas de l’au-delà soient abolies. Celui qui remporte la victoire en sachant tourner l’adversité en amour possède un don réellement divin », dit-il. Il possède un corps souple, fluide, tenace, sachant ouvrir et fermer. « Prières, supplications, larmes, professions de foi moralisatrices doivent aboutir à maîtriser l’ouverture et la fermeture des vannes de l’esprit, de façon à ce qu’il devienne si étroit que rien ne peut s’y immiscer, si vaste que rien ne peut l’englober ». Son corps recherche un rythme et un souffle qui le mettent à l’unisson du Saint Esprit.
A 9 ans, il quitte l’école pour « migrer » vers Sakkal dans la région de Louga. Quelques années seulement ont suffi à Ibrahima Guéye pour récitait par cœur le Coran en entier. Il eut la bénédiction de son marabout avec une très bonne mention, ajoutant ainsi à ses connaissances religieuses des facultés d’orateur bien développées. De retour au bercail, il intègre le dahira de son papa et devient l’animateur conférencier principal. Ceux qui le connaissent ou ont assister à ses conférences religieuses qu’il animées à Tamba (Cdeps, centre culturel…), à Bakel voient en lui un homme honnête, aimable et digne de respect, qui sait expliquer et vulgariser la connaissance islamique auprès du grand public, et présenter à tous une interprétation simple et assimilable du texte coranique. Ses paroles semblent être persuasives. Cependant, d’autres le comparent déjà à son idole Doudou Kende Mbaye.