Les premiers épis de maïs à vert sont sur le marché à Tambacounda. Et l’espoir d’avoir les moyens pour dépasser les 46.000 tonnes de maïs obtenues chaque année en moyenne est très fort chez les paysans pour l’autoconsommation, l’industrie alimentaire et l’exportation. La nouvelle Union régionale des coopératives de producteurs de maïs veut booster la production pour satisfaire les besoins des meuniers estimés à près de 100.000 tonnes.
Ça bouge positivement pour le maïs dans la région de Tambacounda. Avec la naissance de dix coopératives dans les différentes localités, l’organisme régional des coopératives de producteurs de maïs qui vient d’être mis sur les fonts baptismaux a dégagé comme priorité l’accompagnement des pouvoirs publics et l’obtention des moyens de dépasser les 46000 tonnes de maïs obtenues chaque année en moyenne. Tambacounda, comme le tiers sud-est du pays, reste une zone par excellence adaptée à la culture du maïs. Après l’arachide, c’est le maïs qui ravit la vedette et garde une place importante dans les habitudes culinaires. Mais, selon Pape Banda Dieye, secrétaire générale de l’Union Régionale du Cadre de Concertation des Ruraux, force est de constater qu’il faut parvenir à produire en toutes saisons comme la banane avec les deux fleuves Gambie et Sénégal qui arrosent la région ; et avec la volonté affichée de l’Etat qui est en train de recenser les producteurs pour alimenter le marché extérieur. Mais il faut du matériel lourd adéquat pour le gros producteurs et léger pour les exploitations familiales, selon Pape Banda Dieye, par ailleurs producteur à Sinthiou Malème. Il est possible de faire de Tambacounda le deuxième pôle de production de maïs. C’est bien heureux que l’Usaid, à travers son programme de petite irrigation locale, l’Ancar, le Prodiack et le programme de l’Etat soient décidés à accompagner les producteurs dans cette chaîne de valeur, affirme Banda Dieye. Selon M. Dieye, au moment où les épis à vert sont sur le marché, l’espoir d’avoir une grande production est présent chez les producteurs, malgré les difficultés que sont le manque de matériels agricoles lourds et légers et d’intrants comme l’engrais et l’urée à suffisance et à temps.
Source le soleil P. D. SIDIBE /