Entre Ousmane Cissokho et le maïs, c’est toute une histoire. L’homme dira constituer « Masses Paysannes », histoire de se battre avec d’autres adeptes comme lui pour une autosuffisance en termes de céréales. M. Cissokho dira déplorer que les choses soient maintenant confiées à des opérateurs privés qui auraient porté une sorte de coup d’arrêt à la culture du mais.
« Le mais avait connu une sorte d’âge d’or durant les années 2003/2004 et 2005 avec d’importantes quantités produites, et c’était du mais de qualité et non hybride » a d’entrée de jeu signifié Ousmane Cissokho. Celui qui se plait dans le rôle de coordonnateur de la fédération « Masses paysannes autonomes » ajoutera que des contrats étaient même paraphés avec des entreprises comme les Grands Moulins de Dakar ou encore la Sedima. Pour Mr Cissokho, il y avait une ligne de crédit à la Cncas qui permettait au producteur qui travaillait pour son propre compte de se procurer directement des intrants et autres semences de qualité (parce que, selon lui, ils travaillaient avec le service semencier) qu’ils remboursaient en nature, « ce qui fait que le mais coulait à flot » a-t-il affirmé avant de se féliciter de la création récente de l’union régionale des coopératives de producteurs de mais. Ousmane Cissokho, par ailleurs président des dépositaires du charbon « légal » dira que la culture du mais dans la zone de Missira le long du fleuve Gambie pourrait davantage se développer si la puissance publique organisait des concertations avec les organisations de producteurs.