Meurtre à Goudiry : Un jeune exploitant forestier tué, son corps sans vie jeté dans la forêt

Dans la nuit du mercredi, un jeune exploitant forestier, Mamadou Diallo, âgé d’environs 25 ans, a été retrouvé mort dans la forêt de Bangol, dans la communauté rurale de Bala, le corps balafré par plusieurs coups de couteau. La gendarmerie de Goudiry a ouvert une enquête.

 

Les cas d’agression mortelle se suivent, mais ne se ressemblent pas dans la région orientale et ce, en dépit des opérations de sécurisation des personnes et des biens lancées par les forces de sécurité. L’on tue froidement et sans raison. Les crimes ont atteint des proportions insoupçonnées. Le dernier en date remonte au mercredi 20 novembre dernier dans le département de Goudiry. Ce jour-là, les hommes en bleu de la brigade de gendarmerie de Goudiry ont été alertés à la suite d’une découverte macabre dans la forêt du village de Bangol, dans la communauté rurale de Bala. Sans désemparer, les pandores se sont aussitôt rendus sur les lieux en compagnie d’un médecin-légiste. Sur place, tout ce beau monde manque de s’évanouir face au spectacle effroyable qui s’offrait à leurs yeux. Mamadou Diallo, âgé de 25 ans, exploitant forestier et domicilié au village de Bangol gisait dans une mare de sang et le corps balafré par plusieurs coups de couteau, puis abandonné dans la forêt. Après constat, le corps sans vie de Mamadou Diallo a été déposé à la morgue du Centre hospitalier régional de Tambacounda pour les besoins de l’autopsie. L’enquête ouverte par la gendarmerie n’identifie pas encore le ou les auteurs du crime odieux.

A Tambacounda, chacun y va de ses conjectures pour tenter de cerner les racines du mal.  «Les gens ont perdu leurs repères. Ils ont raté l’éducation de base», lancent certaines personnes visiblement dépitées. Leurs constatations donnent des frissons.  «Il y a des individus qui sont aujourd’hui prêts à tout. Il faut tuer, agresser, pour avoir de l’argent. Il faut tuer pour satisfaire les besoins sociaux, ou encore il faut tuer après avoir satisfait sa libido.  Où va-t-on ?», s’interrogent, tourmentés, nos interlocuteurs. Quelques jours auparavant, un vieil homme a été retrouvé mort, brûlé, puis traîné sur une distance de 30 mètres. Le crime s’était produit dans le quartier de Saré Guilél, derrière la caserne des sapeurs-pompiers. Un crime précédé par une rocambolesque histoire restée en travers de la gorge des Kédovins, précisément au village aurifère de Tenkoto où une jeune prostituée nigériane, Necy Enobaré, âgée de 17 ans, a été battue à mort par son client burkinabé, Ousseynou Maré (38 ans).

Ousseynou DIALLO / www.tambacounda.info /