Attaque à main armée à Kharakhena : Deux orpailleurs maliens tués

Deux morts. Il s’agit de deux orpailleurs maliens criblés de balles. C’est le triste bilan d’une attaque à main armée perpétrée par un groupe de cinq éléments qui parlaient peulh du Macina, fortement armés de Kalachnikov et encagoulés, au village aurifère de Kharakhéna, dans le département de Saraya, région de Kédougou.

Les faits se sont déroulés le mercredi 25 décembre aux environs 22 heures. En effet, un groupe de cinq éléments fortement armés de Kalachnikov et encagoulés, a fait irruption dans le village aurifère de Kharakhéna situé dans le département de Saraya, région de Kédougou et parlant la langue Peulh du Macina. Sur place, les assaillants se sont dirigés au domicile de leur cible, un orpailleur guinéen qui, entre temps avait pris la fuite. A l’intérieur du domicile du guinéen, les bandits ont procédé à une fouille systématique des lieux sans résultats probants.

A leur sortie, ils tireront des coups de feu pour protéger leur retraite vers la frontière malienne. Le bilan est lourd. L’orpailleur malien Moussa Ouédrago âgé de 27 ans est mort sur le coup après avoir été atteint au niveau de l’abdomen. Mamadou Fofana âgé de 47 ans originaire du Mali sera grièvement atteint avant d’être évacué au centre hospitalier régional de Tambacounda, après un passage au district sanitaire de Kédougou. Très mal en point, l’orpailleur Mamadou Fofana rendra l’âme ce vendredi 27 décembre aux environs de 10 heures sur son lit d’hôpital de Tambacounda où il était interné depuis le jeudi 26 décembre des suites de ses blessures. Informés de l’attaque, les hommes de l’adjudant chef Arouna Diop, commandant la brigade de la gendarmerie de Kédougou se sont rendus sur les lieux mais c’était trop tard, les bandits, après avoir accompli leur sale besogne, se sont dirigés vers le mali voisin.

Cet incident vient à nouveau installer la psychose chez les populations qui demandent aux autorités de trouver des solutions à ce mal.

«Nous sommes victimes de cas d’agressions mortelles. Nous vivons dans l’insécurité totale car il ne se passe pas une seule semaine sans qu’une personne ne soit tuée, agressée et dépouillée de tous ses biens. Cependant, nous demandons aux autorités de veiller sur notre sécurité. Les agresseurs sont le plus souvent en possession d’armes de guerre. Nous avons enregistré en l’espace de trois mois cinq cas d’agressions mortelles», peste un habitant du village de Kharakhéna.

 

Ousseynou DIALLO / www.tambacounda.info /