Horreur à Tambacounda: Un malade mental tué dans une maison en construction, son pénis emporté

ATTENTION, certaines images peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes ainsi que des personnes non averties

Le réveil des habitants du quartier MédinaCoura de Tambacounda fut pénible en ce jeudi 23 janvier 2014. En effet, le corps sans vie d’un malade mental, âgé de 45 ans environs et originaire du village de Sinthiang Koundara dans le département de Vélingara, a été découvert dans une des chambres d’une maison en construction. Le corps de la victime en état de décomposition avancé présenté 7 plaies pénétrantes de l’abdomen et le pénis de la victime sectionnée à la base, laissant présager à des fins mystiques.

En ce jeudi 23 janvier 2014, l’horloge affichait 11 heures dans la pénétrante qui mène dans ce quartier Médina Coura, d’habitude grouillant de monde. Le quartier semble plonger dans une profonde méditation. De loin, on aperçoit le véhicule rouge des sapeurs pompiers et celui des agents du service d’hygiène de couleur noire. Sur place, de petites foules sont éparpillées non loin d’une maison en construction où la découverte macabre a eu lieu. D’autres groupes de personnes sous le choc sont assis en face du bâtiment. Des femmes à la tête recouvertes d’un voile sont réparties aux alentours tout en se lamentant. Dans ce lot de personnes, celui qui a découvert l’horreur accepte avec gaieté de cœur de nous parler de l’horreur. « C’est vers 11 heures du matin, ce jeudi que des talibés sont du bâtiment avec de grands enjambées tout criant à tue tête. Quand je suis rentré dans le bâtiment, l’odeur nauséabonde qui se dégageait laisser présager qu’il y’avait quelque chose ici. Et c’est en poursuivant mon chemin au fond du bâtiment que j’ai vu le corps en état de décomposition et à coté des habits. C’est ainsi que je suis ressorti pour informer le voisinage », explique le témoin. Ainsi, il nous demande avec politesse de le suivre à l’intérieur de la pièce de la maison en construction où nous avons constaté à notre tour l’horreur dans la chambre qui abritait le corps sans vie.

Sous le choc, Fatoumata Diallo habitante le quartier déclare : «Nous ne savons pas qui a fait ça, combien étaient-ils, qu’est-ce qui s’est réellement passé. Ce qui est sûr, c’est une histoire de mystique ». Après que les lieux ont été désinfectés par les agents du service d’hygiène, le constat a été fait par les hommes du commissaire divisionnaire Bassamba Camara de la police de Tambacounda, en présence des soldats du feu pour permettre le médecin légiste du centre hospitalier régional de Tambacounda Sogo Millogo de procéder à l’examen du corps sur place. Lequel révèle : une mort par 7 plaies pénétrantes de l’abdomen. Le corps de la victime a fait l’objet de prélèvement d’organe comme le pénis qui est sectionné à la base à des fins mystiques. Vu la présence des insectes macrophages sur le corps, la mort remonterait à 4 jours. La police, après constat, a ouvert une enquête et le corps sans vie a été inhumé au cimetière musulman dudit quartier qui se trouve à 500 mètres des lieux du crime.

Pour l’heure, les commentaires vont train et les voisins sont plongés dans une grande psychose. «En tout cas, avec ce crime odieux, personne n’est à l’abri», se plaint-on dans ce quartier naguère paisible, encore groggy par ce crime odieux.

Témoignage :

Mamadou Camara dit Ladaba, guide touristique et ami intime du défunt

« La dernière fois que je l’ai vu c’était la nuit du dimanche »

« Nous vivons avec le malade mental Abasse Sané depuis bientôt cinq ans. Il est originaire de Sinthiang Koundara dans le département de Vélingara, région de Kolda. Voilà quelqu’un qui n’était pas du tout agressif. Il était connu de toute la population de Tambacounda car il errait à travers les artères de la ville, le torse nu et un caleçon. Il a toujours cohabité avec les gens. C’est devant mon bureau qu’il avait l’habitude de venir s’asseoir et on discutait, on prenait le déjeuner ensemble avant de partir et revenir. La dernière fois que je l’ai vu, c’était la nuit du dimanche vers 1 heure du matin. Il se sentait à l’aise car étant bien portant. D’ailleurs, son petit était venu le voir le dimanche soir et ils sont restés ensemble pendant cinq tours d’horloge entrain de discuter. Il a reconnu son petit frère qui l’avait absenté pendant 10 ans. En tout cas, il faut qu’il ait une bonne prise en charge des malades mentaux surtout par leur famille d’origine. L’autre problème est qu’à chaque fois ce sont les bâtiments en construction qui servent de découverte macabre des malades mentaux. Il faut que les autorités prennent des dispositions. Aujourd’hui, le constat est amer, les gens sont aujourd’hui prêts à tout. Il faut tuer, agresser pour avoir de l’argent. Il faut tuer pour satisfaire les besoins sociaux».

 

Ousseynou DIALLO / www.tambacounda.info /