La tension est vive au centre hospitalier régional de Tambacounda. Et pour cause, les blouses blanches de la fédération de la dite structure sanitaire dénoncent la mauvaise gestion du directeur. Il s’y ajoute, un recrutement abusif, un manque total de couverture médicale, la dégradation de leur outil de travail etc.. Pour toutes ces raisons, ils observent une grève marquée par une présence passive, depuis une semaine pour réclamer le départ du directeur de l’hôpital.
Depuis une semaine une grande fébrilité règne au niveau du centre hospitalier régional de Tambacounda. Et pour cause, les travailleurs de la santé de la dite structure sanitaire expriment leur ras-le-bol à travers une grève marquée par une présence passive.
C’est par ce que depuis une semaine, déclare le porte parole Badara Dieng, technicien supérieur de santé en anesthésiste-réanimation, Président de la fédération CNTS-Syntras de l’hôpital, les problèmes rencontrés au niveau de l’hôpital sont multiples et divers.
Selon lui, les problèmes s’articulent autour de 18 points et 80 % des problèmes concernent directement les patients. Et y’a que 20 % qui concernent le personnel et qui s’articulent autour des conditions de travail du personnel de l’hôpital. Il s’y ajoute l’état de délabrement très avancé de l’hôpital qui n’a qu’un seul véhicule, l’hôpital manque de d’écographie fonctionnelle, de scanner qui, depuis un an ne fonctionne pas, la maternité manque d’eau, , l’arrêt des marchés gré à gré, le recrutement abusif, le manque de refroidisseur au niveau du service de l’hémodialyse, la non implication du service de maintenance, le mauvais état des toilettes, le renvoi du journaliste recruté par le directeur, l’électricité fait défaut dans les salles entre autres. A ses yeux, il urge de régler définitivement le problème de l’hôpital car les travailleurs sont actuellement dans une totale situation de précarité avec leurs patients.
Selon le délégué syndical, depuis le déclenchement du mouvement d’humeur, le directeur ne fait rien pour satisfaire les doléances. Pire encore note-t-il, des discussions ont été entamées de 13 heures à 21 heures le lundi avec la direction et ses conseillers constitués par le conseil régional et le maire malheureusement le directeur n’est pas animé d’une bonne volonté de régler les problèmes de l’hôpital. Mais dit-il, les travailleurs iront jusqu’au bout et ne travailleront pas sans la satisfaction des revendications et le départ du directeur. D’ailleurs, ils n’écartent pas de déclencher une grève illimitée.
De son côté, Cheikh Sidy Ahmed Bécaye Niasse le directeur de la structure hospitalière et principal accusé, reste serein. Pour lui, il n’y a pas péril en la demeure. « Comme vous le constater vous-même, seule des personnes malintentionnées observent le sit-in. Les services fonctionnent normalement et les patients sont bien pris en charge ». Visiblement sûr de lui, M. Niasse a tenu à vanter ses réalisations depuis sa prise de service avant d’avertir qu’il ne laissera pas faire. « Je n’empêche personne d’observer un sit-in mais je n’accepterai pas qu’on perturbe ceux qui travaillent », prévient le directeur qui se réjouit de sa propre gestion estime que c’est sa structure qui a le moins de problèmes comparée aux autres structures. Malgré tout, des solutions sont en voies d’être réglées pour certains services. Selon le directeur, il n’est un secret pour personne que des problèmes, on en trouve partout et malgré tout, le centre hospitalier régional de Tambacounda s’en sort tant bien que mal.
A propos de son départ réclamé par les travailleurs, il répond «ils n’ont pas réclamé mon arrivée ici. Si le ministère juge que je dois partir, je partirai sans problème ».
Toutefois, il demande aux travailleurs de serrer les coudes pour une union autour des problèmes plutôt que de nous séparer pour des détails.
Ousseynou DIALLO / www.tambacounda.info /