La communauté rurale de Dakatéli, dans le département de Salémata (Kédougou) a été le théâtre d’une scène rocambolesque. Jean Pierre Camara plus connu sous le sobriquet de Commando, parti à la quête d’un gibier dans la forêt a tiré trois coups à bout portant sur Toumany Diallo qu’il avait confondu à un phacochère.
Les faits pour lesquels Jean Pierre Camara âgée de 30 ans et plus connu sous le sobriquet de Commando, domicilié dans la communauté rurale de Dakatéli, département de Salémata dans la région de Kédougou est attrait ce mercredi 29 janvier 2014 devant le tribunal correctionnel de Tambacounda remontent au 18 janvier dernier. Très tôt ce jour, Commando, armé d’un fusil de calibre 12 et accompagné d’une meute de chiens, est allé à la quête d’un gibier dans la forêt de Outhioubel. Il aperçoit un individu identifié comme étant Toumany Diallo qui dormait tranquillement aux abords de son champ, saisi son fusil et fait trois coups de feu. Après l’avoir atteint et croyant qu’il venait de décrocher le jackpot, c’est avec stupéfaction que le chasseur a trouvé le pauvre cultivateur Toumany Diallo qu’il venait d’abattre au sol gisant dans une marre de sang. Il prend ses jambes à son coup abandonnant sa proie, son fusil et ses chiens sur les lieux. Des jeunes qui pavanaient aux alentours tombent sur la scène et conduisent la victime au poste de santé de la localité mais Toumany rendra l’âme quelques heures après.
Aussitôt informés, les hommes de l’adjudant chef Arouna Diop ont rappliqué dare dare sur les lieux pour procéder au constat. Le diagnostic de l’infirmier chef de poste a révélé trois coups de balles tirées, atteignant la victime à la hanche, au dos et au coude. L’enquête ouverte a permis de cueillir « Commando », le chasseur.
Déféré, il a été placé sous mandat de dépôt à la citadelle du silence.
S’exprimant sur le déroulement des faits ce mercredi 29 janvier, Commando déclare avoir tiré un seul coup à bout portant sur Toumany Diallo qu’il avait confondu à un phacochère. Faux, rétorque le Procureur Alioune Cissokho qui revient largement sur les faits tout en brandissant le certificat de genre de mort délivré par l’ICP et qui confirme trois coups de balles et trois blessures profondes au niveau de la hanche, du coude et du dos de la victime. Par conséquent, le parquetier requiert 1 an ferme contre le prévenu pour mettre fin à ces cas d’homicides qui commencent à prendre des proportions inquiétantes dans cette partie de Kédougou. Dans son délibéré, le juge Pape Diabel Ndir l’a condamné à trois mois ferme et une amende de 35’000 FCFA avant d’ordonner la confirmation de l’arme saisie.
Ousseynou DIALLO / www.tambacounda.info /