C’est un malien répondant au nom de Lassina Coulibaly, mécanicien, a été sauvagement agressé à coup de hache à la tête au village de Diyabougou. Il a été acheminé au centre hospitalier régional de Tambacounda par les blouses blanches du district sanitaire de Kédougou, compte tenu de son état de santé. Sur son lit d’hôpital, la victime a accepté de se confier à Ousseynou Diallo pour www.tambacounda.info, en présence de son ami et témoin oculaire des faits ainsi que du représentant des ressortissants maliens à Tambacounda.
« Je me nomme Lassina Coulibaly âgé de 35 ans et marié à une épouse. Je suis originaire du Mali et je suis mécanicien établi au village de Diyabougou dans la communauté rurale de Sadatou depuis bientôt 5 ans. Je m’en vais vous expliquer réellement les faits.
C’est un de mes amis répondant au nom de Sidibé établi à Diyabougou qui m’a donné une pompe pour que je la répare. Après avoir tout vérifié, j’ai dit à Sidibé que la panne est due à une piéce qui manquante. Sidibé m’a demandé de chercher cette pièce dans le village et est prêt à payer. C’est une pompe très prisée par les orpailleurs puisqu’elle sert à tirer de l’eau des trous.
J’ai alors sillonné tout le village malheureusement cette pièce est introuvable. Au bout de quelques jours et à ma grande surprise, le nommé Elhadji Ndao est venu me trouver à ma place pour m’engueuler à cause de la pompe. Je lui ai dit que je n’ai pas affaire avec toi. Mon seul interlocuteur c’est celui qui m’a remis la pompe en l’occurrence Sidibé.
Deux semaines après, le sieur Elhadji Ndao ma remis une convocation pour aller répondre à la gendarmerie. Une fois à la gendarmerie, nous avons tous donné nos versions des faits. Les gendarmes m’ont dit de rentrer et d’attendre une autre convocation.
Dans la journée du 28 janvier vers 10 heures alors que j’étais à bord d’une moto en compagnie d’Ousmane Sow, le sieur Elhadj Ndao m’a interpellé. Lorsque je suis descendu de la moto pour le répondre, il s’est mis à m’injurier. Ainsi, nous nous sommes pris et les gens nous ont séparés. J’ai continué mon chemin après avoir changé mon boubou qu’il a complètement déchiré. Alors que je payais quelque chose, il est venu me trouver sur place. Il m’a pris par derrière pour m’asséner un violent coup de hache à la tête. Avant que je ne tourne, il m’a planqué un autre coup et je suis tombé complètement évanoui. C’est dans ces conditions que j’ai été transféré à l’hôpital et c’est ici à Tambacounda que j’ai su que je suis en vie. Si ma santé s’améliore, je vais porter plainte devant le procureur de la République. A peine ces mots dits, il fond en larmes, préférant laisser la parole à son ami et témoin oculaire.
Ousmane Sow, témoin oculaire
« Nous étions à bord d’une moto le 28 janvier vers 10 heures lorsque le nommé Elhadj Ndao nous a interpellé. Nous nous sommes arrêtés et Elhadj est venu réclamer sa pompe à Lassina avant de l’abreuver d’insanités les plus grossières. Ce dernier lui a répondu que l’affaire est entre les mains des gendarmes et tu le sais mieux que moi. Aussitôt, Elhadj l’a attaqué et ils se sont battus. J’ai essayé de les séparer en vain, j’ai fait appel à d’autres orpailleurs qui sont venus m’aider à les séparer. Ainsi, Lassina a emprunté un tee shirt qu’il a porté et nous avons continué notre chemin. Seulement après 300 mètres de courses, Elhadji est revenu nous trouver dans un atelier, armé de hache et d’objets contondants. C’est ainsi qu’il a surpris Lassina par derrière et lui a asséné un violent coup de hache à la tête. Lassina a perdu connaissance et est tombée. C’est en ce moment qu’il l’a encore sabré un autre coup de hache à la tête. A cet instant, Lassina commençait à saigner abondamment. Malgré sa perte de connaissance, son agresseur voulait continuer à le frapper et nous nous sommes opposés. Et c’est à ce moment qu’il s’est enfui avant de disparaître dans les ruelles du village. Nous avons pris un véhicule sept places pour l’évacuer au district sanitaire de Kédougou où les blouses blanches lui ont prodigué les premiers soins avant de le transférer à Tambacounda compte tenu de son état de santé. Nous interpellons le Procureur pour que justice soit faite ».
Propos receuillis par Ousseynou DIALLO / www.tambacounda.info /