Décidément l’on aura tout vu dans cette région. Cette fois ci, c’est une fourgonnette des pompiers qui tombe en panne en pleine circulation. Comble d’ironie, c’est que le véhicule avait à son bord un malade.
Faut-il en rire ou pleurer, s’interrogent les populations visiblement courroucées des quartiers « Dépôt » et « Camp Navétanes ». Ce mercredi en fin de matinée, aux alentours du stop Abdou Cissokho, les soldats du feu ont eu la désagréable surprise de voir le moteur de leur fourgonnette s’arrêter en pleine circulation. Il a fallu qu’ils la poussent pour bifurquer devant l’immeuble abritant les locaux de l’ONG « La Lumière ». Ici, nos vaillants pompiers ont dû user de leurs muscles pour tenter de faire redémarrer le moteur, rien ! (fort heureusement qu’ils sont très bien entrainés et ont une bonne condition physique). La question troublante que l’on est en droit de se poser est de savoir pourquoi un service aussi stratégique et important dans l’amélioration des conditions d’existence des populations est souvent doté de moyens roulants d’un autre âge ?
Des efforts sont certes faits par les pouvoirs publics pour équiper avec du matériel de dernière génération les pompiers, mais force est de reconnaître qu’il y a encore à boire et à manger en termes de moyens logistiques et de transport adaptés aux réalités de chaque région. Il fallait voir les soldats du feu suer à grosses gouttes, certainement qu’ils étaient traumatisés par le cas du malade qu’il y avait à bord. Le véhicule a dû être immobilisé, les pompiers se sont mis à l’ombre pour attendre une alternative venant probablement de leurs supérieurs.
Plus jamais ça, les pompiers méritent mieux que de telles situations dégradantes et fortement préjudiciables pour la santé des malades en cours d’évacuation !
Boubacar Dembo TAMBA / www.tambacounda.info /