GIBSON et BIGGER sont indubitablement au summum de leur art. Ces porte-étendard de la musique Tambacoundoise marchent encore contre vents et marées vers un troisième produit dont le nom déjà en dit long sur leur parcours, « Endurance ». DIWAAN J casse présentement la baraque et fait monter le mercure dans le thermomètre des différentes stations radio du pays avec leur son intitulé «Hymne à la Grande Muraille Verte».
En 1997, date de la création du groupe, il y avait « trois mousquetaires », Cheikh Omar Mbow alias BIGGER, Djibril Diallo GIBSON et Baye Kara. Un album est sorti des bacs, « Yoonu Tekki ». Les mélomanes et autres friands de Hip Hop soft ont aimé, apprécié, mais les mécènes se sont faits rares, surtout du côté de Tambacounda où la culture semble être reléguée par les autorités locales au second, voire troisième plan. Or, « l’Homme est naturellement culturel et culturellement naturel », a laissé entendre un célèbre penseur. Baye Kara s’en va, le groupe demeure, mieux, DIWAANJ met sur le marché un second album après un séjour en France, « Le Temps c’est de l’argent ». Des thèmes inhérents aux faits sociaux sont traités, des appels à une jeunesse plus consciente de son rôle dans le processus de développement du pays, une jeunesse à l’abri de toute tentation contre la drogue, l’alcool, une jeunesse qui doit être accrochée à une bonne éducation et une excellente formation professionnelle pour avoir droit de citer dans un monde en pleine révolution scientifique et technologique. BIGGER et GIBSON chantent aussi les vertus cardinales de l’Amour et de la Solidarité.
Aujourd’hui, le groupe travaille dur sur un troisième album, « Endurance », qu’il veut être de qualité exceptionnelle. Pour ce faire, il doit casser sa tirelire et mettre six millions de nos francs dans la balance, histoire d’avoir les meilleurs rats de studio, les meilleurs sons et vidéos, la meilleure communication. Cela s’appelle de l’ambition ! Pour réaliser ce rêve, GIBSON et BIGGER diront ne plus compter sur les autorités locales qui leur ont de tout temps « promis la lune ». Dernière en date, la rentrée politique de Me Sidiki Kaba. «Nous avons fait le déplacement de Dakar à Tambacounda pour jouer notre partition dans cet évènement à travers ce que nous savons faire le mieux au cours du concert donné au stade régional dans la mesure où notre intime conviction est que Me Kaba est l’homme de la situation, qui a le background nécessaire pour aider notre région à sortir de l’ornière du mal développement. Nous étions convenus d’un montant avec les hommes du garde des sceaux dont nous tairons pour l’instant les noms, parce que quand même, c’est la musique notre gagne pain, surtout que nous étions convaincus aussi que Thione et son Fil Waly n’ont pas fait le déplacement sur Tambacounda parce qu’ils aiment tout simplement Me Kaba et les Tambacoundois. Jusqu’au moment où nous vous parlons, notre interlocuteur ne répond plus à nos appels. Si c’est avec des hommes sans parole d’honneur que Me Kaba doit commencer ses activités politiques, qu’il sache que nous en avons suffisamment rencontré et ceci est mauvais pour son excellente image et son honorabilité», ont martelé les deux musiciens. Les deux complices inviteront les autorités locales à mettre en place une bonne politique culturelle qui puisse mettre l’accent sur la formation des jeunes en audiovisuel et l’institution d’un grand festival annuel international de musique moderne facteur de promotion des jeunes talents.
Diwwanj décroche le marché de la grande muraille verte
Pour la manifestation d’intérêt lancée par les autorités de la Grande Muraille Verte relative à la production d’un son et d’une vidéo vantant les bienfaits d’un tel projet, DIWAANJ a remporté l’offre devant une kyrielle de groupes venus de presque toutes les régions du pays, preuve supplémentaire de l’étendue de leur imagination créatrice. Un son d’une rare qualité est produit, la vidéo va suivre, ont affirmé BIGGER et GIBSON qui préparent aussi une sortie sur Médine pour le festival de Kayes/Médine auquel ils prendront part pour la cinquième fois. Ces jeunes musiciens doués n’ont pas manqué de remercier vivement leurs soutiens, essentiellement des gens d’autres horizons comme Dakar et Ziguinchor (Jo Coly d’Azima Records par exemple).
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Boubacar Dembo TAMBA / www.tambacounda.info /
