Plus de 200 mineurs seraient pris au piège dans une mine d’or illégale à l’est de Johannesburg, ont déclaré des services de secours. Les mineurs étaient descendus samedi dans la mine exploitée illégalement, creusée derrière un stade de cricket, dans le quartier de Benoni. Ils n’ont pas pu ressortir en raison de la chute d’un bloc de rocher qui a bloqué l’issue du puits.
«Nous sommes entrés en communication avec une trentaine de mineurs coincés. Ils nous dit qu’il y en avait 200 autres en dessous d’eux», a déclaré à l’AFP Werner Vermaak, porte-parole de l’organisation privée de secours d’urgence ER24. Le porte-parole n’a pas été en mesure de confirmer par lui-même la présence des 200 autres mineurs et des responsables municipaux n’ont de leur côté confirmé que le chiffre d’une trentaine de personnes prises au piège. Les mineurs étaient descendus samedi dans la mine illégale et n’en sont pas encore resortis. «Nous sommes en train de tenter de les secourir», a déclaré à l’AFP le porte-parole des services de secours de la municipalité d’Ekurhuleni, Roggers Mamaila, dont fait partie Benoni.
Cris du sous-sol
Des équipements lourds d’excavation ont été amenés sur place mais, a dit Werner Vermaak, «l’accès (aux mineurs) est actuellement très difficile». L’alerte a été donnée par des policiers en patrouille. Ils ont été informés par un passant qui avait entendu des cris en provenance du sous-sol. Les accidents de mines sont relativement fréquents en Afrique du Sud, un pays riche en minerais, qu’elles soient exploitées légalement ou non. Huit mineurs au moins ont été retrouvés morts il y a deux semaines après un incendie provoqué par une secousse tellurique dans une mine d’or à l’ouest de Johannesburg. En juillet 2009, neuf travailleurs avaient été tués par une chute de pierres dans une mine de platine. La même année, 82 personnes qui cherchaient de l’or dans un puits désaffecté avaient été tuées par un incendie. Le secteur minier sud-africain est agité depuis le 23 janvier par une grève pour augmentation de salaire qui mobilise quelque 80’000 mineurs employés par les trois premiers producteurs mondiaux de platine.
(afp/Newsnet)