Découverte macabre à Tambacounda : Des squelettes d’un homme retrouvés dans le lit du Mamacounda

Des jeunes à la recherche du bois, ont fait une macabre découverte, hier vendredi, vers les coups de 13 heures au quartier Abattoirs de Tambacounda, sur le lit marécageux du Mamacounda à hauteur du nouveau pont en chantier qui relie Plateau au quartier Abattoirs. Ils ont retrouvé dans une « concession »  le cadavre d’un homme décédé, il y a près d’un mois selon le chirurgien, Dr Millogo, présent sur les lieux. Il s’agit du propriétaire de la « concession » faite de toute sorte de tissus, paille, bois. M Diouf, c’est son nom, âgé d’une cinquantaine d’années, selon le témoin Dame Fall qui l’a côtoyé pendant des années. Cet ancien militaire, devenu peintre dira t-il, ne jouissait pas de ses facultés mentales et était marié et père d’un enfant du nom de Mamadou Diouf.

C’est une découverte pour le moins macabre, faite par un groupe de jeunes garçons qui cherchaient du bois hier vendredi vers les coups de 13 heures au quartier Abattoirs sur le lit marécageux du Mamacounda à hauteur du nouveau pont en chantier qui relie Plateau au quartier Abattoirs. Ces jeunes ont d’abord senti une odeur pestilentielle, ils ont ensuite jeté un coup d’œil sur la « concession » de M Diouf, faite de toutes sortes de tissus, de nattes entres autres fils pour être édifié sur l’origine de cette odeur. Grande à été leur surprise de découvrir une position extraordinaire. A la stupeur, Ils ont décampé pour alerter les populations qui ont aussitôt envahi le lieu du drame. Les commentaires sont allés bon train sur les circonstances de la mort de cet ancien militaire, devenu peintre. Selon Dame Fall, une veille connaissance, de l’homme le décrie comme un homme pieux. « Jai baptisé son fils du nom de Mamadou Diouf. Il était marié à une épouse qui a fini par rejoindre le Fouta après que la maladie a fini par gagner son compagnon du meme dahira », déclare-t-il, ajoutant que « c’est un ancien militaire qui est devenu par la suite peintre. Il revient de la ville Rufisque avant d’installer ses quartiers à Tambacounda ». Dame Falla laissera entendre que « M Diouf est un fervent talibé mouride qui continuait toujours à prier là où il a déménagé et il devrait etre âgé d’une cinquantaine d’années ». Alerté l’adjoint au commissaire de police, Adama Mbengue s’est rendu sur les lieux avec ses éléments et en compagnie des sapeurs pompiers de la 61e compagnie d’incendie et de secours. Après un passage des agents des services d’hygiène pour désinfecter les lieux. L’attente fut longue et les habitants des quartiers Pont, Abattoirs et Plateau venus aux nouvelles s’impatientent. Il a fallu l’arrivée du chirurgien chef du centre hospitalier régional de Tambacounda, Dr Millogo pour accéder sur les lieux de la découverte. Des squelettes ont été découverts. Ce qui laisse présageait que la victime serait morte depuis longtemps. Selon le médecin, la victime serait morte à peu près trois mois. C’est ainsi que les sapeurs pompiers et autres bonnes volontés, ont procédé à la destruction de la demeure du défunt Diouf pour voir plus clair avant les squelettes ne soient ramassés et regroupés par le maitre de l’art. Sur ordre du Procureur de la République, près le tribunal régional de Tambacounda, les os ont été enterrés sur place vers 18 heures 19 minutes par les sapeurs pompiers qui ont creusé une tombe.

« Une mort non paisible »

Les commentaires vont train sur la mort de M Diouf. Si certaines personnes habitant le quartier Abattoirs, parlent de mort naturelle. L’adjoint au commissaire de police de Tambacounda, Adama Mbengue, présent sur les lieux, après avoir été informé, parlerait d’une autre cause. Selon pourrait etre victime de l’affaissement de sa « demeure ». A en croire l’officier de police, une partie de la demeure, est tombé sur lui. D’autres parlent de porcs qui se seraient bousculés sur le cadavre avant de s’emparer d’une partie du corps. A signaler que le lit marécageux du Mamacounda est le lieu où les animaux en divagation se retrouvent pour chercher de quoi manger. Les ordures ménagères y sont acheminées. Ce qui laisse dire que la mort de M Diouf n’était pas paisible.

 

Assane Diallo / Tambacounda.info /