Le Fonds de garantie des investissements prioritaires (FONGIP) a tiré des leçons des facteurs d’échec des fonds précédents, parmi lesquels la politisation, ou la mauvaise gestion, a indiqué lundi, le chef de la division structuration du Fonds, Thierno Sakho.
‘’Il y a eu des erreurs dans les fonds précédents, quelque part il y a eu la politique, quelque part, il y a eu la mauvaise gestion’’, a indiqué Thierno Sakho, lors d’une réunion d’information sur le Fonds au conseil régional de Tambacounda. Cette rencontre qui a enregistré la présence d’opérateurs économiques, de partenaires techniques et financiers, s’inscrit dans une tournée nationale d’information en prélude à celle officielle de l’administrateur général du FONGIP. ‘’A travers, l’accompagnement, le suivi et la formation’’, le nouveau Fonds compte éviter ces erreurs qu’ont commises le SONAGA, le SOFIDESIT, le FPE et le FNPJ. Le FONGIP, à l’opposé de ces fonds, a comme particularités, entre autres, l’intégration d’opérateurs financiers performants dans ses équipes, le suivi-évaluation et la formation des bénéficiaires. ‘’Nous partons de l’idée de structurer les organisations avant de structurer les produits’’ proposés, a ajouté M. Sakho. Les responsables du Fonds ont aussi effectué des missions à l’étranger, afin de s’inspirer des fonds existants. Ils se sont rendus au Maroc et en France. L’autre précaution qui a été prise a aussi de nouer un partenariat avec les structures travaillant avec les PME, comme l’APIX, l’ADPME, l’ASEPEX, l’ITA, la SODEFITEX, etc., pour ne pas avoir à ‘’recréer la roue’’. Concernant les risques de voir des personnes emprunter, en s’adossant sur la garantie FONGIP, sans rembourser à l’arrivée, Amadou Diallo, directeur de l’ingénierie et des opérations a précisé que ‘’ce ne sont pas des fonds perdus et que quiconque prendra un crédit devra le rembourser’’. Le cas échéant, il sera poursuivi par la banque, car c’est avec les structures bancaires que les emprunteurs signeront et non avec le FONGIP. D’ailleurs pour minimiser ce risque, une base de données des mauvais payeurs, notamment ceux qui avaient contracté des crédits auprès des fonds précédents, est en train d’être constituée à travers un système biométrique, dans le but de les écarter d’office de la garantie. ‘’Nous n’allons pas refinancer les mêmes personnes qui depuis 10 ans prennent des crédits sans payer’’, a-t-il assuré. Répondant à la forte mise en garde de plusieurs participants à la rencontre contre une éventuelle politisation de ce fonds, qui avait été à l’origine de l’écroulement des précédents fonds qui ont été institués dans le pays, la mission a souligné la nature apolitique du FONGIP.
APS /