Chaque année, les pays de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel sont affectés par des catastrophes naturelles, se traduisant non seulement par des pertes en vies humaines tout en affaiblissent sérieusement la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations. Compte tenu de l’augmentation de la fréquence et de la complexité de ces crises, une approche globale est nécessaire. C’est pourquoi, la Fao et le Pam ont décidé d’unir leurs efforts dans la réduction et la gestion des risques de catastrophes afin de réduire la vulnérabilité des populations aux risques dans cette région. Une initiative conjointe qui permet d’aider les pays de la sous-région à assurer leur sécurité alimentaire et nutritionnelle en réduisant la vulnérabilité des communautés face aux différents chocs liés aux situations de catastrophes dans les pays pilotes que sont le Burkina Faso, le Niger, le Tchad et le Sénégal.
C’est dans ce cadre que les structures ont procédé, ce 14 mai, au lancement d’un atelier conjoint de formation sur la Réduction/Gestion des Risques de Catastrophes Rrc/Grc à Tamba. Il s’agit, selon Mme Bibata Sankara, chef du sous- bureau Pam de Tamba qui couvre aussi les régions de Matam et de Kédougou, «de contribuer au renforcement de capacités des différents agents de la Fao et du Pam ainsi que ceux des services techniques susceptibles de les outiller sur les approches de Rrc/Grc afin de promouvoir et de renforcer la résilience des communautés vulnérables et qui font aujourd’hui face à des chocs de plus en plus récurrents, sévères et complexes de la région de Tambacounda».
La Responsable du Pam expliquera aussi que son institution accentue l’assistance nutritionnelle des groupes vulnérables notamment les femmes enceintes et allaitantes ainsi que les enfants de moins 5 ans et aussi procède à la distribution des bons d’achats alimentaires distribués pour soutenir les populations victimes de la crise alimentaire de 2012. Dans les régions de Tamba, de Matam et de Kédougou, le Pam a eu à assister près de 500 000 ménages avec plus de 6000 tonnes de vivres de soudures et plus de 480 000 000 F Cfa distribués en termes de bons d’achat alimentaires.
A cela s’ajoutent le programme d’assistance alimentaire dans 500 établissements scolaires et préscolaires en vivres et en repas chauds, l’appui aux banques céréalières villageoises, l’appui à l’aménagement des bas-fonds, la restauration des sols et la conservation des eaux pour augmenter les rendements utiles à la productivité. Pour ce qui est des projets de développement, ils concernent l’assistance aux populations à travers des activités de restauration des eaux et des sols avec l’aide des partenaires techniques et des Ong locales dans le cadre de l’aménagement des bas fonds, les jardins maraîchers et ce qu’on appelle couramment «vivres contre activités durables» et également la mise en place des banques céréalières au niveau de toutes les communes et communautés rurales de la région de Tambacounda.
Adama KONE (Pop) texte, Assane Diallo Photos /Tambacounda.info /