Les populations de la communauté rurale de Koussanar située à 44 Kilomètres de la capitale orientale s’étranglent de rage contre les autorités. Se sentant abandonnées face à l’ampleur des maux de leur localité, les habitants ont investi les rues pour manifester leur trop-plein de souffrances et de frustrations.
Très remontées contre le manque d’infrastructures sanitaires, éducatives, sportives et culturelle, les populations de Koussanar se sont mobilisées mardi 11 décembre dernier, de l’entrée de leur localité à la sous préfecture pour une marche.
«Nous sommes fatigués et sommes maudits par les autorités. Comme si nous ne sommes pas des citoyens sénégalais. Cela fait 20 ans que ça dure. Vu la somme que les autorités amassent au cours des marchés hebdomadaires, Koussanar tarde toujours à prendre son envol. Notre localité ne dispose pas d’un lycée, ni d’hôpital, encore moins d’infrastructures dignes de son nom», crient les populations pancartes en main où on pouvait lire «trop c’est trop» ; «Koussanar a assez souffert» «Cette marche n’est qu’un avertissement en direction des pouvoirs publics».
Le coordonnateur de la Convention Citoyenne pour le Développement de Koussanar (COCIDEK) Abdou Khoudosse Mbaye dira: «Nous exigeons que notre localité soit érigée en commune et les agents des Eaux et Forêts arrêtent de pourchasser nos mamans jusque dans les maisons exposant davantage les populations, notamment les enfants à des risques de révoltes». «Nos mamans n‘ont que le charbon qu’elles vendent pour assurer les repas quotidiens», poursuit-il.
Selon des dames qui prenaient part à la marche, «Y’a rien à Koussanar, pour avoir de l’eau, il faut parcourir des Kilomètres. Nous n’avons pas de médecins, ni de lycée. L’approvisionnement en denrées pose également problèmes. Les agresseurs dictent leur loi dans les rues. Et personne n’ose sortir».
Les pandores de la brigade de gendarmerie mixte ont contribué à la réussite de cette marche en encadrant les manifestants qui ont remis un mémorandum au sous préfet Abdoulaye Diop qui a promis de transmettre leur message à qui de droit.
Ousseynou Diallo / Tambacounda.info /