L’ouverture officielle des journées culturelles du lycée Mame Cheikh Mbaye de Tambacounda a eu lieu ce jeudi 19 avril 2012 dans l’enceinte dudit établissement. Étaient présents, le préfet du département de Tambacounda, M. Amadou Bamba Koné, le représentant du maire de la commune, parrain de ces journées, M. Mountaga Dabo, l’Inspecteur d’Académie, M. Alioune N’Diaye, les représentants des délégations des lycées de Kayes au Mali, de Boké en Guinée Conakry, de Bassé en Gambie, entre autres les chefs d’établissements scolaires de la région. La délégation du lycée de Gabou en Guinée Bissau n’a pas effectué le déplacement à cause de la fermeture des frontières due aux perturbations que connait ce pays.
Il faut noter que ces journées culturelles s’inscrivent dans le cadre de la Semaine de l’Amitié et de la Fraternité(SAFRA) qui, regroupe les villes de la sous région à savoir Kayes au Mali, Boké en Guinée Conakry, Gabou en Guinée Bissau, Sélibabi en Mauritanie, Bassé en Gambie et Tambacounda au Sénégal. Cela dit que l’objectif de la SAFRA est la fraternité entre les peuples des villes, citées ci-dessus. D’ailleurs les Maliens pensent que Kayes est la ville la plus Sénégalaise du Mali et ils pensent aussi que Tambacounda se trouve être la ville la plus Malienne du Sénégal. A cet effet, il est naturel pour que ces peuples puissent se rencontrer au moins une fois par an afin que leurs élèves, leurs jeunes puissent se connaitre. C’est l’une des préoccupations du jumelage interscolaire entre les élèves des lycées de Kayes, de Boké, de Bassé, de Gabou et de Tambacounda. Ces journées ont permis également aux différentes cellules pédagogiques d’échanger sur les programmes et sur la pédagogie même s’il y a des grèves. Ainsi des activités de cette nature là pourraient contribuer à stabiliser le système éducatif. Pour ce faire bien qu’il y avait des perturbations scolaires les élèves voulaient coûte que coûte participer à ces journées. Au Mali, quand il y avait le coup d’Etat les élèves s’inquiétaient mais depuis que la situation s’est stabilisée, ils sont venus. Mais malheureusement la délégation Bissau guinéenne n’a pas pu venir puisque les frontières sont fermées. S’agissant du thème développé dans ces journées, « La Paix : facteur de stabilité et développement », il a été retenu que sans la paix il ne peut pas y avoir de stabilité ni de développement et sans le développement aussi ainsi que sans un partage équitable des ressources et sans une bonne gouvernance, il sera difficile d’atteindre la paix. Un autre thème est aussi dans le menu. Il s’agit de celui de l’intégration sous régionale : enjeux et perspectives. Cela s’inscrit dans ce que les pouvoirs publics sont entrain de faire au niveau de l’UEMOA, de la CEDEAO, des organisations sous régionales comme l’OMVS. C’est dire que les autorités étatiques ont compris que la coopération sous régionale pouvait être un levier pour le développement de la sous région. Il faut rappeler que le thème des journées a été pris en compte dans les différentes interventions. C’est ainsi qu’il a été indiqué que la paix, la stabilité et le développement sont des éléments interdépendants. Leur interdépendance est devenue un thème clé du débat sur le développement durable. La SAFRA qui symbolise par ailleurs la paix est demandée à être enseignée dans les écoles. Ce jour de l’ouverture officielle de ces journées culturelles a été bien meublé par la prestations du cercle des amis du livre du lycée Mame Cheikh Mbaye qui ont informé le public sur le danger de l’internet même s’il est de nos jours utile, la télévision qui n’encourage pas les élèves à la lecture, la presse écrite qui parfois désoriente les élèves à travers l’écriture journalistique, le livre qui est le meilleur outil pour l’élève, peut faire de lui un intellectuel. Quant à la troupe théâtrale du Mali, elle a fait un sketch sur la paix, sur la guerre qui détruit les pays, qui met des familles entières en difficulté. En ce qui concerne la troupe de la Gambie, elle a livré un message sur le danger du SIDA. Et enfin les gymnastes du lycée Mame Cheikh Mbaye ont fait rêver tout ce beau monde, venu nombreux par des mouvements de corps extraordinaires. La fanfare du camp militaire Mamadou Lamine Dramé a comme à l’accoutumé brillée de par ses belles notes musicales.
Par Adama Laye / Tambacounda.info /
