Tambacounda : Sale temps pour les braconniers dans le PNNK

Le tribunal correctionnel de Tambacounda vient de condamner quatre chasseurs à des peines de prison ferme (en incluant les amendes et dommages et intérêts). Par ailleurs, les armes saisies lors de la constatation des faits ont été confisquées. Ces braconniers ont juré de ne plus mettre les pieds dans le plus grand parc de l’Afrique de l’Ouest ; le Niokolo Koba pour abattre les espèces protégés.

Les agents du Parc national du Niokolo Koba avaient effectué au courant du mois de mai des opérations de sécurisation dans ce plus grand Parc animalier de l’Afrique de l’Ouest. Opérations soldées par l’arrestation de trois braconniers en premier temps avant qu’un autre chasseur ne soit mis aux arrêts. Ces délinquants sont: Abdoulaye Diallo, né en 1958, Ibrahima Sory Souaré, né en 1961, Mamadou Yaya Souaré quant à lui, âgé de 48 ans. Poursuivant leurs opérations, le Guinéen, Mamadou Sakho Sylla est tombé dans les filets des agents. Après leur garde à vue et après avoir reconnu avoir abattu des animaux (Biche) avec un fusil de calibre 12, les contrevenants ont été déférés au parquet puis déposés à la maison d’arrêt. Ils ont été tous condamnés hier à un mois de prison ferme là où le procureur Mamadou S Diao a requis 6 mois pour Abdoulaye Diallo et 3 mois ferme pour Ibrahima Sory Souaré et Mamadou Yaya Souaré. Ils sont condamnés à payer une amende 50.000 FCFA chacun. Ils devront verser solidairement un million de francs de dommages et intérêts à la partie civile, représentée par le Colonel Ousmane Kane, conservateur du parc national du Niokolo Koba. Les armes, munitions et autres vélos dont ils disposaient ont été confisqués définitivement. La chasse, la capture, la détention, le transport et la commercialisation des espèces intégralement protégées sont interdits et que les infractions vis-à-vis de ces espèces sont punis par la loi avec des amendes. Espérons que les efforts conjugués de la gendarmerie, des agents des parcs nationaux, des eaux et forêts et de la justice permettront de ralentir le massacre des pachydermes dans le plus grand parc de l’Afrique de l’ouest. Ce parc semble en effet constituer un terrain propice aux trafiquants et braconniers qui y sévissent depuis plusieurs années, occasionnant des dégâts importants.

 

Assane Diallo / Tambacounda.info /