Triste et dure ! C’est le moins que l’on puisse dire pour qualifier l’acte commis sur la fillette de 8 ans, par ailleurs élève en classe CE1 à l’école Saré Guilél de Tambacounda. La surprise a été grande dans sa famille puisque la gamine, B. S., à chaque fois qu’elle revenait de l’école, le cultivateur, K. Ndiaye l’entrainait dans sa chambre pour la violer sauvagement avant de la menacer de mort. Arrêté, il a été déféré au parquet jeudi puis placé sous les manguiers qui jouxtent la citadelle du silence de Tambacounda pour un repos forcé.
L’insécurité dans la quelle vit la population de Tambacounda a déjà atteint son paroxysme du fait des histoires rocambolesques de viols. Le manque criard d’électricité dans tous les coins et recoins de la capitale orientale, en est aussi pour quelque chose. Depuis l’arrestation et la condamnation à 10 ans de prison ferme de Pape Dieng qui avait fini par lancer sa bile chez les petites filles, les responsables de famille qui pensaient que le phénomène de viol était endigué vont certainement veiller sur leurs enfants de très prés. Cette fois-ci c’est autour du quartier de Saré Guilél de Tambacounda que cette scène horrible s’est passée. La dame Mame Diarra Diop, ayant constaté un changement de comportement sur sa petite fille, B. S., âgée de 8 ans, élève en classe de CE1 à l’école primaire de Saré Guilél, l’interpelle à chaque fois avant de la presser de questions. La fillette, effarouchée par les menaces de mort, de son bourreau, n’ose pas piper mot devant sa grand-mère. Elle est acheminée chez le gynécologue du centre hospitalier régional. Le diagnostique du médecin révèle une déchirure ancienne. Finalement la petite fille est résolue à dire la vérité en pointant du doigt le cultivateur, K. Ndiaye, né en 1962 à Sinthiou Beurgou dans le département de Kaffrine, qui habite non loin de leur domicile. Muni d’un certificat médical, la grand-mère, choquée, terrifiée se dirige directement avec une plainte chez les limiers. Sentant l’étau se resserrer autour de lui après avoir reçu des informations, le maniaque sexuel abandonne son domicile la journée pour ne rentrer que tard dans la soirée. Le modus operandi des hommes du commissaire divisionnaire, Bassamba Camara de la police de Tambacounda va porter ses fruits. Les limiers en civil opèrent une planque dans des herbes dans la soirée du mercredi 10 septembre non loin de la maison. Il est 20 heures 30 quand le cultivateur à bord de son vélo franchit le seuil du portail de son domicile sans se soucier de la présence des policiers dans les alentours. Ces derniers attendent qu’ils mettent les pieds dans la maison pour se présenter à lui. Après avoir décliné leur identité, K. Ndiaye oppose une farouche résistance avant d’être maitrisé. Menottes aux mains, il est jeté dans le panier à salade et conduit au poste de police. Soumis au feu roulant d’un enquêteur, il tente de nier les faits. Mais c’était sans compter avec la déclaration de la gamine qui l’a enfoncé. « A chaque fois que je descends de l’école, il me prend par la force, me fait monter sur vélo avant de me conduire dans la chambre », a déclaré la gamine, qui ajoute que « chez lui, il m’a menacé de mort si jamais je raconte les faits à ma grand-mère, après m’avoir violé et remis 25 FCFA ». Interrogée sur le matériel qui se trouve dans la chambre de K. Ndiaye, la fillette révèle qu’ « il y a un lit en dink et un matelas ». Ce que le « sexpert » n’a pas nié. Suffisant pour être déféré au parquet jeudi puis placé sous mandat de dépôt sous les manguiers qui jouxtent la citadelle du silence de Tambacounda pour un repos forcé.
Assane Diallo / Tambacounda.info /