Ce jeudi 27 décembre 2012, une scène de ménage a atterri au tribunal départemental de Tambacounda entre deux coépouses. Suite à une violente bagarre entre K. Macina et M. Sy qui s’est soldée par une lèvre complètement fendue de l’une et une grave blessure au front de l’autre, les deux femmes ont été envoyées en prison pour coups et blessures volontaires.
Les faits se sont déroulés au populeux quartier Plateau de Tambacounda le jeudi 20 décembre dernier. Ce jour, vers 20h, la troisième épouse M. Sy âgée de 24 ans débarque dans la cuisine pour chercher du couscous à donner à son enfant qui pleurait. Alors la première épouse K. Macina âgée de 34 ans l’a aussitôt demandée de vider les lieux puis qu’elle a refusé de préparer le diner sous prétexte qu’elle est malade. M. Sy traita sa coépouse de tous les noms d’oiseaux. Soudain, des insultes surgir. Elles ont fini par en venir aux mains. Plus belliqueuse, M. Sy s’empare des lèvres de sa coépouse avec ses dents. K. Macina à son tour ramasse un pilon pour en administrer un coup à sa coépouse l’atteignant au front. Dès qu’il a été alerté, l’époux D. Sy, toute affaire cessante, s’est immédiatement rendu à son domicile. Sa 3ème épouse était déjà évacuée à l’hôpital pour des soins. Elle s’est vue délivrer un certificat médical attestant une incapacité temporaire de travail de 15 jours et elle alla directement porter plainte chez le Procureur.
Sentant l’étau se resserrer autour d’elle, M. Sy est allée se faire consulter à son tour avant de bénéficier d’un certificat médical attestant une une incapacité temporaire de travail de 7 jours et dépose aussi une plainte. L’enquête menée par les pandores de la brigade de recherches de la gendarmerie a permis de cueillir les deux coépouses, de les déférer au parquet de Tambacounda et de les placer sous mandat de dépôt à la citadelle du silence pour un repos forcé.
Ce jeudi 27 décembre 2012, leur scène de ménage a atterri au tribunal départemental de Tambacounda. Entendu à titre de témoin, l’époux a déclaré avoir transporté ses deux épouses à l’hôpital pour leurs soins. Faux. Rétorqueront les deux épouses.
Des faits que le juge Ngom repose sur le dos du mari qu’il a traité d’irresponsable et d’incapable de gérer ses trois femmes. Estimant les faits graves, le procureur Ababacar Sadikh Niang a requis 2 ans avec sursis à l’encontre des prévenus. Le juge Ngom qui a finalement calmé les ardeurs a demandé aux deux femmes de taire leurs divergences et de se serrer la main avant de les condamner à 3 mois assortis de sursis.
Ousseynou Diallo / Tambacounda.info /