Âgé de 44 ans et mariés à deux épouses, A. K, chauffeur de son état au ministère de l’Economie et des finances vient d’être cravaté par les hommes du commissaire Divisionnaire Bassamba Camara de la police de Tambacounda après avoir soutiré de l’argent à des automobilistes qu’il avait pris en faute au volant en se faisant passer pour un Commandant de police.
Les faits remontent dans la nuit du 23 aux environs de 2 heures du matin lorsqu’il a été porté à la connaissance des limiers du commissariat de police de Tambacounda de ce qu’un homme se faisait passer pour un commandant de la police depuis quelques jours rançonnant les chauffeurs nuitamment. Son lieu de prédilection était le rond point de la gare routière. Ce faux commandant de police était toujours habillé d’un ensemble de blouson et détenait une carte professionnelle. Fort de ce renseignement, les éléments de la brigade de recherche de la police conduits par Alexandre Kambanck descendent sur les lieux et opèrent une planque à cet endroit pour mettre la main sur l’usurpateur de fonction. Aux environs de 2 heures du matin, deux personnes se trouvent dans une voiture, non loin du rond point quand elles sont surprises. L’homme qui vient taper à leur vitre se présente comme le commandant de la police en civil et réclame à l’automobiliste, le règlement immédiat d’une amende, sous peine de les conduire devant au commissariat. Le conducteur s’exécute et suit le faux policier. Billets en poche, l’escroc tente de repartir mais c’était sans compter avec les limiers qui se sont immédiatement présentés devant lui. Face au spectacle qui s’offrait à ses yeux, A. K tente de prendre la poudre d’escampette. Des chauffeurs ont aidé les policiers à le neutraliser. Fouillé, il a été trouvé porteur d’une carte professionnelle et la somme de 30 000 FCFA provenant de ses actes délictuels. Conduit au commissariat et soumis au feu roulant des enquêteurs, il craque : «Je reconnais les faits pour lesquels j’ai été interpellé. J’ai agi sans m’en rendre compte, me trouvant dans un état d’ébriété. Je jure que je n’ai pas reçu d’argent de la part des chauffeurs qui avaient garé à la station d’essence et en guise de farce, je leur ai dit que j’étais un commandant de police. J’implore la clémence du tribunal car je risque de perdre mon emploi. Je jure de ne plus recommencer ces actes répréhensifs ». Suffisant pour que le faux commandant de la police soit placé en garde à vue puis déféré au terme de sa durée légale.
Ousseynou Diallo / Tambacounda.info /
