Néttéboulou : Accusé de viol par une élève, le Président de la communauté rurale intente une action judiciaire pour dénonciation calomnieuse et perd la première manche

L’épineuse affaire de viol et d’harcèlement sexuel qui continue de défrayer la chronique dans la communauté rurale de Néttéboulou, département de Tambacounda est loin de connaître son épilogue. Le Président de ladite communauté rurale, Issa Signaté, a intenté une action judiciaire contre F. Diatta, élève en classe de terminale. Mais, mal lui en a prit puisque sa citation a été déclarée irrecevable grâce à la brillante plaidoirie de Me Bamba Cissé, avocat de l’élève qui a soulevé des exceptions d’irrecevabilité lors du procès.

 A Néttéboulou, le Président de la communauté rurale Issa Signaté continue d’être sur la sellette. Dans ce patelin situé à 28 Kilomètres de Tambacounda, une sordide affaire de viol et d’harcèlement sexuel secoue la localité. Les faits remontent au courant du mois de juillet de l’année 2013, lorsque la fille Fatoumata Diatta, 19 ans, élève en classe de terminale, a été confiée à son cousin germain et Président de ladite communauté rurale, établi au quartier Plateau. Narrant sa mésaventure aux enquêteurs de la brigade de recherches de Tambacounda, l’élève a d’abord précisé qu’elle a été confiée à son cousin germain et Pcr Issa Signaté en 2010 au quartier Plateau où le mis en cause a élu domicile avec une de ses épouses et ses trois enfants, par sa maman établie en France. Une situation, a-t-elle laissé entendre, mise à profit par le Président du conseil rural de Néttéboulou pour la harceler. F. Diatta a confié que le président a poussé le bouchon trop loin. Car, à l’en croire, c’est vers la fin du mois de juillet 2013, vers 10 heures, que celui ci l’avait retrouvée dans sa chambre. Profitant du fait qu’elle était seule dans la maison, en l’absence de la famille partie à un mariage, il l’avait violée sur place et soutient avoir même mordu son «agresseur», tellement qu’elle souffrait. Présentée comme une élève brillante, Fatoumata Diatta n’a pas osé piper mot de sa mésaventure à ses parents. Malheureusement pour elle, son mutisme ne durera que quelque temps. Face aux harcèlements répétés, elle finit par informer sa maman depuis la France et a révélé que l’auteur de ce viol n’était autre que son cousin germain qui, poursuit-elle, l’avait violée et fait perdre sa virginité. Une situation qui a poussé la maman à demander à sa fille de quitter dare-dare le domicile de son cousin germain et de déposer une plainte chez les pandores. Sentant l’étau se resserrer autour de lui, avec l’ouverture de l’enquête par les hommes en bleu de la Brigade de recherches de Tambacounda, et comme dit l’adage, «  qui se sent morveux se mouche », le Pcr s’empresse et formule une citation directe à la fille pour dénonciation calomnieuse.

Enrôlée pour être jugé devant le tribunal correctionnel de Tambacounda ce mercredi 26 février, l’audience n’a finalement pas eu lieu au grand dam du nombreux public qui avait fait le déplacement. La plainte du Pcr a été déclarée irrecevable grâce à la brillante plaidoirie de Me Bamba Cissé, avocat de l’élève, qui dés l’entame de la procédure a soulevé des exceptions de nullité dans la plainte de la partie civile Issa Signaté accusée de viol et d’harcèlement sexuel. Selon Me Cissé, « ce procès n’a pas sa raison d’être puis qu’une enquête est déjà ouverte contre le Pcr pour viol et harcèlement sexuel et les tests ADN effectués à Dakar sont attendus avec impatience». Par conséquent, Me Cissé sollicite du tribunal l’irrecevabilité de la plainte du fameux Pcr. Malgré la réplique du procureur Alioune Cissokho, le juge du tribunal, Pape Diabél Ndir, a déclaré irrecevable la citation du Pcr, d’où l’ire d’une de ses sœurs qui s’en est prise à la maman de l’élève qui n’oubliera pas de sitôt son séjour au Sénégal puisqu’elle a été tabassée puis blessée sous le regard médusé des pisses copies.

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