Plus les élections locales approchent, plus les masques tombent. Des candidatures à la mairie de Tambacounda se dévoilent de part et d’autre, et les nombreux prétendants se préparent en conséquence à une compétition qui ne sera pas de tout repos. Pour l’heure, ils peaufinent des plans stratégiques intégrés de communication pour séduire l’électorat.
La capitale orientale ne fait pas exception à la règle. En effet, le fauteuil occupé par Oury Bâ est aujourd’hui le plus convoité des sièges dans la région orientale. L’un des faits marquants de ces élections étant la sortie du ministre de la justice, garde des sceaux à travers laquelle il libère certains esprits en affirme ne pas être intéressé par quelque poste que ce soit à Tambacounda où il faut dire avec insistance que l’on a rarement vu des élections locales avec autant d’engouement, surtout que du côté de l’Apr, les appétits pourraient davantage s’aiguiser car l’ogre Me Sidiki Kaba a signifié à qui pouvait en douter qu’il n’est pas dans les starting blocks.
Sur qui les Tambacoundois vont jeter leur dévolu au soir du 29 juin 2014? La question taraude les esprits dans la capitale orientale où chacun va de ses conjectures. Au rythme où évoluent les choses, l’on peut sans risque de se tromper que la coalition « Benno Bok Yaakaar » a de fortes chances de voler en éclats. Déjà au sein de l’Apr, au moins trois candidats à la candidature sont connus, du moins si l’on en croit leurs proches qui commencent à faire monter le mercure dans le thermomètre. Il est indubitable que le maire sortant est candidat à sa propre succession, le face à face des membres du Groupe de Réflexion et d’Action pour le Développement (Grade) avec la presse l’a très clairement explicité, ceux-ci diront fonder leur choix sur ce qu’ils ont appelé « les nombreuses réalisations du maire ». Au préalable, au cours d’un meeting tenu dans la première semaine du mois de février, les femmes de la mouvance de Mamadou Kassé ont « investi » le président du conseil de surveillance de l’Agence Nationale de l’Aménagement du Territoire (Anat). Il y a seulement trois jours, les Jeunes Leaders du Dr Samba Salif Diallo ont vanté les mérites de ce dernier pour le choisir comme candidat à la candidature unique de l’Apr. Donc rien qu’au sein de ce parti, il y aura des frottements pas faciles à surmonter, à plus forte raison entre partis de « Benno Bok Yaakaar ».
Dans cette coalition, il y a aussi que des langues fourchues donnent partant l’opérateur économique Pape Banda Dièye de l’Afp, et les socialistes sous la houlette de Bâ Oumou Diallo, Alassane Sina Cissokho multiplient les initiatives pour porter le flambeau vert. Des sources dignes de foi indiquent qu’ils sont entrain de vouloir rassembler les anciens amis de feu le député Douga Kanté. Au sein de cette formation socialiste aussi, un jeune loup aux dents très longues, Mountaga Mbaye avait indirectement manifesté sa volonté de briguer le fauteuil municipal.
Chez les libéraux, le coordonnateur communal Ibrahima Touré a affiché son ambition d’être le premier magistrat de la ville. Le rappeur Baye Kara est aussi sur la ligne de départ pour le compte du Model, tout comme l’infirmier major à la retraite Sankoung Fofana du FEP. Les formations de l’Urd avec le bouillant Saliou Dieng, de Rewmi, de Bokk Guis Guis, du Parti Socialiste Authentique n’ont pas dit leur dernier mot ainsi que les acteurs de la société civile et les Tambacoundois de la diaspora. Autant de prétendants pour une mairie qui annoncent donc des empoignades épiques. Qui donc va l’emporter ? Mystère et boule de gomme car les jeux sont ouverts, les savantes combinaisons sont possibles, et la liste des candidats potentiels pourraient davantage s’allonger. Qu’est ce qui fait donc courir tout ce beau monde, est-on tenté de dire ? Servir ou se servir ? Les prochains mois nous édifieront.
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