6 morts et deux blessés graves, c’est le triste bilan de l’accident survenu très tôt ce mardi 4 mars 2014 à l’entrée de Gouloumbou, village situé à 27 Kilomètres de la capitale orientale. Un véhicule « 7 places » de marque Peugeot immatriculé DK : 8013-S, en provenance de Dakar avec une dépouille mortelle et qui avait à son bord la famille du défunt, a violemment heurté un camion immatriculé DK : 2257-C en détresse sur la chaussée.
Regain d’inquiétudes face à la persistance des accidents de la circulation. Les dieux de la route ont encore sévi dans le département de Tambacounda. Cette fois-ci, c’est sur la route nationale n° 6 ralliant la région naturelle de la Casamance, juste à l’entrée de Gouloumbou, occasionnant la mort de six personnes dont deux femmes et 2 blessés graves. Ce qui vient alourdir le bilan des accidents sur les routes dans cette partie du Sénégal oriental. Les faits se sont produits ce mardi 4 mars 2014 vers 4 heures du matin. Un véhicule « 7 places » de marque Peugeot immatriculé DK : 8013-S, conduit par Moustapha Ndao, originaire de Thiés, avec à son bord sept personnes et une dépouille mortelle en provenance de Dakar et en partance pour le village de Kayel Bessel dans le département de Vélingara, a violemment heurté un camion immatriculé DK : 2257-C, en détresse sur la chaussée.
Du fait de la violence du choc, le vigile Mamady Baldé (50 ans), Abdoulaye Baldé (52 ans), le chauffeur Moustapha Ndao, Yoro Baldé (64 ans), et les dames Maman Baldé (92 ans) et Sadio Touré respectivement maman et épouse du cadavre sont morts sur le coup. Les nommés Salif Baldé et Ibrahima Seydi sont grièvement blessés. Le corps sans vie de Mamadou Saliou Seydi qui était dans le cercueil a été projeté à l’intérieur du camion.
Alertés, Ousmane Sangharé, commandant le poste de la gendarmerie de Gouloumbou et ses hommes se sont rendus aussitôt sur les lieux pour secourir les blessés dans un état critique et ont procédé au constat.
Des témoignages recueillis sur place font état de l’indiscipline des chauffards gros porteurs qui provoquent ces cas d’accidents. Difficile d’en douter si l’on sait que le camion était en détresse sur la chaussée avec son plein de chargement. D’ailleurs, tous les « gros porteurs » en provenance de la Guinée et de la Gambie passent sur cette route. Et pour une meilleure protection civile, les populations sollicitent l’intervention des autorités compétentes pour relancer l’activité économique de la région. « Mieux vaut prévenir que guérir », ajoutent ces populations qui ne savent plus où donner de la tête. Le « chauffard » du camion est entre les mains des pandores.
Dés que l’information est tombée, les populations de Tambacounda et les parents des victimes ont du mal à avaler une seule gorgée de café et de mordiller un morceau de pain, tant le lourd bilan de l’accident a remué cœurs et estomacs avant de couper les appétits.
Le village de Kayel Bessel situé à 1 km de Vélingara pleure ses fils dont les corps venaient d’être déposés à la morgue du centre hospitalier régional de Tambacounda après constat des pandores de la brigade de la gendarmerie de la localité aux environs de 6 heures du matin. A la morgue, l’ambiance était morose. Proches, amis, parents bref toutes les populations ont envahi les lieux.
Samba Sabaly membre de la famille « J’ai échappé de justesse. J’ai renoncé au voyage puis que le véhicule était plein »
« C’est mon beau frère Mamadou Saliou Seydi âgé de 49 ans qui est décédé très tôt le lundi à l’hôpital Fann de Dakar. La famille est venue récupérer le corps vers 18 heures du soir pour le ramener au village. Nous étions huit sur les lieux. Comme c’est un véhicule sept places, j’ai renoncé pour laisser les sept autres membres de la famille partir avec la dépouille mortelle. C’est à hauteur de Gouloumbou que le choc a eu lieu alors que j’étais derrière le véhicule sept places avec un autre véhicule. D’ailleurs, c’est en cours de route qu’on m’a appelé au téléphone pour m’annoncer que le véhicule de mes parents qui est devant à fait un choc. Je n’en revenais pas et je suis descendu devant l’hôpital régional de Tambacounda pour y voir clair. J’ai eu mal quand j’ai vu les corps sans vie. Il y’a eu cinq membres d’une même famille.
La vieille dame, maman du cadavre qui était dans le cercueil et son épouse sont toutes décédées. Il n’y a que Salif Baldé et Ibrahima Seydi qui s’en sont sortis avec de graves blessures. Pour l’heure, nous nous affairons autour des formalités pour ramener tous les corps au village ».
Ousmane Diao professeur au lycée Tambacounda Commune « Des membres d’une même famille dont un époux, son épouse et sa maman. C’est plus que dur »
« C’est l’émoi et la consternation au sein de la communauté qui ne cesse d’appeler depuis les premières heures de la matinée. Pour l’heure, nous n’avons que nos larmes pour pleurer. Même si nous acceptons la volonté divine, il convient de souligner que personne n’en revient avec les décès des membres d’une même famille surtout un mari, son épouse et sa maman, tous sont partis. C’est plus que dur. Pour l’heure, le village nous attend avec impatience et je me demande une fois au village quelle sera l’ambiance quand on sait que la famille était partie récupérer le corps de Mamadou Saliou Seydi décédé à Dakar le lundi ».
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