Benoit Sambou sur les violences à l’Apr : «les Sénégalais vont commencer à se poser des questions»

Benoit Sambou, le ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Promotion des valeurs civiques, dit vivre très douloureusement les violences notées ces derniers temps au sein de l’Alliance pour la République. «Le Président Macky Sall ne mérite pas cela, il faut que les gens sachent raison garder. Notre parti doit être amplificateur de la vision du Président et des actions du gouvernement et cela ne peut pas se faire dans ces conditions, dans le désordre. Les Sénégalais vont commencer à se poser des questions», fait-il remarquer dans un entretien avec l’Obs.

Selon lui, quand le Président s’ouvre lui-même à toute la classe politique parce qu’il a compris que l’on ne peut construire ce pays que dans la sérénité, la convergence d’idées et la synergie des actions, on doit arrêter de se donner en spectacle au sein de l’Apr. «J’invite le Président à user de toute la fermeté requise pour calmer les ardeurs des uns et des autres. Nous sommes dans un Etat de droit, nous ne pouvons pas accepter que ce que nous avons eu tant de peine à construire, des gens travaillent à le détruire pour des ambitions personnelles et des contingences politiciennes. Le Président ne le mérite pas, les Sénégalais ne veulent pas de cela», peste-t-il.

Par rapport à ses ambitions pour la mairie de Ziguinchor, il dit que l’heure n’est pas aux déclarations de candidature. «Je n’ai jamais déclaré ma candidature. J’ai même dit que les déclarations de candidatures intempestives participent à brouiller les pistes. Les citoyens ont d’abord besoin de savoir ce que nous sommes prêts à faire pour eux, et après, nous constituerons les équipes nécessaires. Et le Président a rappelé qu’il ne sert absolument à rien de crier haut et fort sa candidature pour faire sa promotion. Que ce soit à Ziguinchor ou ailleurs, il y aura une commission d’investiture qui va être mise en place et nous allons travailler à construire les équipes qui devront prendre en charge les différentes collectivités locales», explique-t-il.