Les autorités du pays sont sommées de s’expliquer clairement alors que les recherches pour retrouver l’avion de la Malaysia Airlines se sont encore étendues mercredi.
14:20 Une flotte mondiale de satellites mobilisée
Une flotte mondiale de satellites d’observation de la Terre est désormais mobilisée pour tenter de localiser l’avion, a-t-on appris mercredi auprès de l’organisme qui centralise ces recherches spatiales. C’est la Chine qui a activé mardi le dispositif de la Charte internationale «Espace et catastrophes majeures», lancé en 2000 par les agences spatiales européenne (ESA) et française (CNES). Détournés de leur mission classique (observation météo, surveillance de l’environnement), les satellites peuvent alors fournir gratuitement et très rapidement des images de la région touchée par le sinistre.
14:00 «Eh bien, bonne nuit»: tel est le dernier message radio transmis au contrôle aérien par le Boeing 777 porté disparu depuis samedi, a indiqué mercredi l’ambassadeur malaisien à Pékin lors d’une rencontre avec des proches de passagers chinois. Ces mots ont été prononcés par l’un des pilotes au moment où le Boeing quittait l’espace aérien malaisien pour entrer dans l’espace aérien vietnamien, selon les propos de l’ambassadeur, Iskandar Sarudin, rapportés par le journal Straits Times de Singapour.
11:20 La Malaisie «ne perdra jamais l’espoir» de retrouver l’avion
La Malaisie a répondu aux critiques sur les recherches engagées pour retrouver le Boeing 777, récusant toute «confusion» dans leur organisation. «Il n’y de confusion que si vous voulez y voir de la confusion», a rétorqué le ministre malaisien des Transports, Hishammuddin Hussein, à des questions posées lors d’une conférence de presse «Nous ne perdrons jamais l’espoir» d’établir ce qu’il est advenu du vol MH370 entre Kuala Lumpur et Pékin, a-t-il aussi déclaré.
10:25 Déclarations contradictoires, lenteur à réagir ou manque d’informations: les critiques des autorités malaisiennes ont mis en lumière leur douloureuse «incompétence» dans la gestion d’une crise d’une telle ampleur, selon les analystes. Les autorités du pays sont de plus en plus sommées de s’expliquer clairement.«Ils n’ont pas d’expérience de quelque chose de cette ampleur», a relevé Shukor Yusof, de Standard and Poor’s Capital IQ, notant une communication «très médiocre». Les autorités sont parfois apparues «agressives» ou «désinvoltes», a-t-il ajouté, tandis que les représentants de la compagnie ont semblé «manquer de contrition», signe d’une formation insuffisante en matière de gestion de crise.
10:06 Un flux d’information «assez chaotique»
La Chine a déploré mercredi un flux d’informations «assez chaotique». Interrogé sur l’éventualité que l’avion ait pu changer de cap avant de disparaître, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Qin Gang, a déclaré: «Nous avons pris note du démenti de cette information par les Malaisiens». «Il y a pour le moment beaucoup d’information, et c’est assez chaotique, ce qui fait que nous avons également des difficultés à confirmer si c’est exact ou non», a-t-il ajouté.
06:50 Les recherches s’étendent à l’ouest
Entrées dans leur cinquième jour, les opérations de recherche engagées ont été élargies à la mer Andaman, très loin de la trajectoire qu’était censé emprunter le Boeing 777 assurant la liaison Kuala Lumpur-Pékin. Alors qu’elles se déroulaient dans un rayon de près de 200 km autour du lieu où le contrôle aérien a perdu le contact avec l’appareil, ces recherches s’effectuent désormais à des centaines de kilomètres de là, dans une direction ouest. L’armée de l’air malaisienne, qui avait la première évoqué un virage ou un demi-tour juste avant que le contrôle aérien ne perde le contact avec l’avion, a assuré ne pas avoir changé d’avis. L’armée «n’a pas exclu la possibilité d’un demi-tour en vol», a affirmé le général Rodzali Daud dans un communiqué. «C’est ce qui explique que les opérations de recherche et de sauvetage aient été étendues» aux eaux côtières à l’ouest de la péninsule malaisienne, a-t-il ajouté. Il a néanmoins démenti les informations d’un média malaisien affirmant mardi, en le citant, que le radar avait détecté l’appareil au-dessus du détroit de Malacca entre la péninsule malaisienne et l’île indonésienne de Sumatra.
06:15 La Malaisie sous le feu des critiques
Les recherches infructueuses et la communication qui apparaît parfois confuse des autorités malaisiennes alimentent les critiques de plus en plus vives dans la presse du pays et sur les réseaux sociaux. «L’humeur des Malaisiens commence à passer de la patience (…) au malaise et à la colère à force d’informations contradictoires sur (l’identité) de certains passagers, des bagages sortis de l’avion et de la confusion autour de sa dernière position connue», écrivait mercredi le Malaysian Insider, un important portail d’actualités.
06:00 La Malaisie dément avoir détecté l’avion loin de sa route
Le chef de l’armée de l’air malaisienne a affirmé mercredi que les autorités n’excluaient pas la possibilité que le Boeing 777 de la Malaysia Airlines ait dévié avant de disparaître. Il a toutefois démenti que l’avion ait été détecté très loin de son plan de vol. Il a néanmoins démenti les informations d’un média malaisien affirmant mardi, en le citant, que le radar l’avait détecté au-dessus du détroit de Malacca. Cette supposition signifiait que le vol MH370 aurait énormément dévié de sa trajectoire prévue au-dessus de la mer de Chine méridionale.
Rappel des faits
Le vol MH370, parti de Kuala Lumpur à destination de Pékin avec 239 personnes à bord, a brusquement disparu des écrans radar dans les premières heures de samedi 8 mars, quelque part entre la côte orientale de la Malaisie et le sud du Vietnam. Outre les 153 Chinois et quatre Français, se trouvaient à bord 38 Malaisiens, sept Indonésiens, six Australiens, trois Américains et deux Canadiens, ainsi que des Russes et des Ukrainiens. Si l’avion s’est abîmé en mer, il pourrait s’agir de la catastrophe aérienne la plus meurtrière d’un avion de ligne depuis 2001, date de l’accident d’un Airbus A300 d’American Airlines qui avait fait 265 morts aux Etats-Unis. L’hypothèse de la désintégration en plein vol est à l’étude, celle du terrorisme est mise de côté. «Plus nous avons d’informations, plus nous sommes portés à conclure qu’il ne s’agit pas d’un incident terroriste (…)», avait déclaré à Lyon, dans le centre de la France, Ronald K. Noble, secrétaire général d’Interpol.