La réhabilitation du tronçon Goumbayel- Diankémakhan, semble préoccuper le président du conseil rural de la localité. Le sieur Younous Sall, puisque c’est de li qu’il s’agit, a fait face à la presse, pour fustiger, l’état chaotique de la route et la non prise en compte des doléances des populations, avant d’avertir que si l’on y prend garde, des lendemains douloureux risquent d’y être notés. Située à une soixantaine de kilomètres de Tambacounda et à une cinquantaine de Diankémakhan, chef lieu de la sous-préfecture, la communauté rurale de Goumbayel vit en ces temps de sérieuses difficultés, de tous genres. Aujourd’hui, la route qui relie le chef lieu de la communauté rurale à la sous préfecture, est tellement détériorée que les populations sont meurtries et transies. Younous continuera : « si la route Goumabayel-bala-Diankémakhan est réhabilitée, l’Apr n’aura même pas besoin de battre campagne ». Elle remporterait haut les mains les élections locales qui se profilent à l’horizon, soutient Younous, car elle aurait sorti les populations de l’ornière. A cela, le Pcr de renchérir, ce tronçon, distant d’une cinquantaine de kilomètres, nécessite aujourd’hui, prés de 6h de route, presque le même temps mis ailleurs pour rallier la capitale du pays. Pire, fulmine Younous Sall, les passagers sont entassés dans des véhicules habilités pour le transport des bagages et des animaux. Cependant, les populations sont tenues de les utiliser pour leurs déplacements car, étant les seuls sur le trajet. Nous Pcr, dans la zone, nos véhicules font office d’ambulance car, assurant toutes les évacuations sanitaires. Et souvent, ce sont des situations déplorables qui s’en suivent, du fait de l’état chaotique et cahoteux de la route. Suffisant, pour qu’il tire sur la sonnette d’alarme et appeler les autorités à penser à apporter un coup de main aux populations de ces contrées. A ce lot de doléances, il rajoute, le manque de personnels qualifiés dans les structures sanitaires de la communauté rurale. Le poste de Goumabayel est aujourd’hui sans sage femme, encore moins d’infirmier. C’est un personnel aux frais du conseil rural, qui assure la prise en charge sanitaire des populations. Le collège est sous abris provisoires, ce qui constitue un frein à l’épanouissement des enfants qui depuis l’élémentaire travaillent dans des abris provisoires. La contrée broie le noir, plus de 97% des villages sont sans électricité, ce qui fait de la communauté rurale, un terreau fertile aux bandits et autres voleurs de bétail. Dans la même série des plaintes et autres complaintes, l’élu local de tirer à boulets rouges sur l’état qui, tout le long de l’axe Tambacounda-Sadatou, n’y a implanté aucun poste de gendarmerie, laissant les habitants à eux même, sans sécurité aucune. Néanmoins, il s’est dit félicité de la promptitude de réaction du ministre des collectivités locales qui leur a reçu sans un rendez au préalable, dans le cadre d’une mission du KKGB (Kothiary Koar Goumbayel Bala), une association inter-communautaire. Et il a même tenu à leur promettre son soutien dans les meilleurs délais.
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