L’APR a-t-elle tiré la leçon de la défaite des libéraux à la dernière Présidentielle ? En tout cas, ce qui s’est passé à Tambacounda ce week-end, lors de la réunion au centre culturel du groupe des 11 plénipotentiaires qui doivent rencontrer les membres du Benno Bokk Yaakar pour l’installation du comité électoral de ladite coalition, semble attester le contraire. Tout au moins, cela confirme la guerre de positionnement entre responsables, en perspective des prochaines élections locales de 2014. Des insanités ont fusé, des coups de poing ont aussi volé haut avant de se terminer à la gendarmerie.
Les responsables de l’Alliance Pour la République (APR) à Tambacounda remettent ça. Ils n’ont pas entendu le coup de sifflet du président Macky Sall pour mettre fin aux violences qui minent son parti. La réunion du groupe des 11 responsables retenus pour aller discuter avec les plénipotentiaires de Benno Bokk Yaakar et ceux de Benno Siggil Sénégal n’a finalement pas eu lieu. Les responsables se sont vus obligés de reporter la rencontre à cause d’échauffourées et autres échanges virulents qui ont opposé les deux conseillers municipaux et responsables Ndéye Maréme Diarra et le Dr Salif Samba Diallo. La réunion qui devait avoir lieu au centre culturel sis au quartier Liberté le 25 mars dernier s’est transformée en foire aux empoignes avant que la police n’intervienne. Selon le conseiller municipal et responsable de l’APR, le Dr Salif Samba Diallo, la dame Ndéye Marème Diarra en est à l’origine. «Le groupe des 11 responsables retenus pour aller rencontrer les responsables de BBY a été convoqué par le coordonnateur du Parti Mame Balla Lô au centre culturel. Ndéye Mariame qui n’était pas du groupe a voulu participer par force à la réunion et le coordonnateur s’y est opposé. Je me suis proposé de la raisonner afin qu’elle réalise qu’elle ne pouvait pas assister à la réunion. Lors que je suis venu vers elle, elle n’a trouvé meilleure formule que de s’attaquer à moi en me traitant de tous les noms d’oiseaux. Elle a même poussé le bouchon trop loin et par respect à ma famille, je ne saurais vous dire ce qu’elle a dit tellement que c’est choquant. J’ai porté plainte devant le procureur», explique-t-il. « Faux » rétorquera la conseillère municipale Ndéye Mariame Diarra qui soutient qu’elle a été giflée, injuriée, tabassée et humiliée avant que des partisans du Dr Diallo ne s’acharnent sur elle. Elle ajoute avoir déposée une plainte devant le procureur avec une ITT de sept jours. «Si j’ai refusé de sortir de la salle c’est par ce que le coordonnateur Mame Balla Lô a passé outre les recommandations du superviseur Cheikh Kanté qui avait émis le souhait devant tous les responsables de respecter la parité qui est une loi constitutionnelle, de mettre les jeunes dans les listes et de travailler de façon consensuelle. D’ailleurs, il n y avait que trois femmes dans la salle dont l’une était absente. Ainsi, le coordonateur a appelé la police pour que je vide les lieux et j’ai refusé. C’est après que Dr Salif Samba Diallo s’est proposé de régler l’affaire à l’amiable et je lui ai répondu que je suis disposée. Par la suite Dr Diallo m’a dit de vider les lieux. Je lui ai répondu qu’il a vécu deux événements majeurs …………………………. donc je lui ai fait savoir qu’il doit dire la vérité au nom de Dieu. Il s’est déplacé jusque là ou j’étais assise et m’a injurié de mère. J’ai rétorqué et il m’a donné deux gifles. Il s’en est suivi des empoignades entre lui et moi. Les autres responsables Mamadou Kassé et Djiby Cissé nous ont séparés. A cet instant, deux policiers sont revenus me dire de les suivre. J’ai exécuté leur ordre. Arrivés à hauteur de la préfecture, le commissaire m’a appelé pour me donner des conseils du fait que le coordonnateur ne voulait pas de moi dans la salle de réunion. J’ai dit au commissaire que ce n’est pas au coordonnateur de faire des choix puis que le parti m’avait déjà cooptée. Ils m’ont fait descendre du véhicule et je suis retournée à la réunion. Devant la porte du centre culturel, l’un des militants de Dr Diallo en la personne de Bally Danfakha s’est attaqué à moi et m’a donné un violent coup de poing et je suis tombée. Le nommé Pape Bâ est venu me donner de violents coup de pied au niveau de mes cotes. C’est ainsi que j’ai été secourue par des bonnes volontés après avoir perdue connaissance. Je me suis réveillée à l’hôpital. J’ai déposé une plainte le 27 mars devant le procureur avec un certificat médical attestant une ITT de 7 jours. A ma grande surprise, j’ai été convoquée à la brigade de gendarmerie par le truchement du Dr Diallo qui dit que j’ai tenu des propos déplacés à son endroit alors qu’il m’a donné des gifles et ces jeunes m’ont agressé ».
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