Dans 45 villages du département de Goudiry et 10 dans celui de Bakel, l’ONG Tostan, spécialisée dans l’éducation aux droits humains a touché 4 00 femmes et leaders religieux et plus de 700 adolescents. La quintessence des activités du projet Ndimaagu (dignité en Pulaar) mis en œuvre pour la prévention des violences conjugales et sexistes reste l’identification des principales causes des violences dans les couples afin de proposer des solutions les réduisant au strict minimum. Ainsi des comités de veilles sont mis en place
Dans les départements de Goudiry et Bakel, les membres de l’ONG Tostan ont organisé une série de rencontres avec les femmes et leaders religieux qui ont abouti à la création des comités de veille sur les violences conjugales. Il s’agit selon Harouna SY, le coordinateur régional de Tostan, une implication de tous et à tous les niveaux pour une réduction considérable de la violence. A Bodé première étape, la rencontré a réuni le collectif des marabouts et imams des zones de Dougué, Koudi, Bodé, Baní Israël et de Komoty. Les marabouts au cours du “brainstorming” ont repéré les causes des violences en citant l’ignorance, l’orgueil, le manque de repère, la pauvreté, des souffrances qui sont vécues stoïquement. Il y à coté les mariages précoces, et ou mariage forcés auxquels viennent s’ajouter les viols dont les conséquences demeurent des sources des conflit dans les couples. Au cours des débats du reste très fructueux, il est aussi ressorti que ces maux volontaires et la souffrance dans le silence sont sources incontestables du mauvais caractère des enfants. Aussi en filigrane, les cas douloureux de l’excision des fillettes sont évoqués par les spécialistes de la santé et les femmes leaders. Ces souffrances et drames que vivent les femmes dans leur chaire selon les techniciens de la santé peuvent être à la base des conflits conjugaux. Le coordinateur du projet Ndimaagu (dignité en Pulaar Mr Harouna SY, au cours de ces foras a convoqué des dispositions législatives et réglementaires votées par 98% des sénégalais par un référendum pour mettre en relief le choix du législateurs sur cette pratique traditionnelle. Tous se sont accordés à reconnaître les conséquences plus que néfastes à court, moyen et long termes de ces pratiques d’un autre âge. Déjà en janvier, 4 groupes de 5 personnes ont sillonné les deux départements pour une campagne de sensibilisation et de mobilisation sociale où 700 adolescents ont été formés sur les droits des enfants. En février qui a suivi, la formation sur les droits humains et les rencontres ont permis de toucher 400 femmes et leaders religieux dans les deux départements. C’est dans ce cadre que des femmes leaders de la zone de Dianké Makha, Boutoukou Fara, Gouta, Soutouta, Diana, Komoty, Baní Israël, Dougué, Bodé, Goudiry, Sinthiou Mamadou Boubou et de Boynguel ont crée leur comité de veille en présence des autorités administratives, locales et des chefs religieux, en collaboration avec des comités de gestion communautaires, des facilitateurs et superviseurs du programme. En perspectives, dira M. SY, des rencontres de partage avec des partenaires et des religieux sont prévues dans le mois d’Avril pour conjuguer les efforts en vue de revoir considérablement à la baisse l’épineux phénomène des violences conjugales et sexistes qui constituent la source principale du déséquilibre des foyers dans ces localités.
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