Un imam parmi les plus célèbres de Dakar, qui est inculpé par le juge du deuxième cabinet pour trafic international de véhicules volés et mis en liberté provisoire, ce n’est pas tous les jours qu’on voit cela ! Comment en est-on arrivé là ?
L’affaire a été gérée dans la plus grande discrétion par la Sûreté urbaine (Su) et ensuite par le juge du second cabinet. Libération est en mesure de révéler qu’un très célèbre imam de la mosquée d’un quartier résidentiel, très connu, a été inculpé et placé en liberté provisoire par le juge du deuxième cabinet pour complicité de trafic international de véhicules volés ! Incroyable pourrait-on être tenté de dire. On ne sait pas trop comment mais, c’est en procédant à des vérifications pour mettre la main sur une personne soupçonnée de liens avec le terrorisme que le Contre espionnage (Ce) a été amené à interpeller l’imam en même temps que son fils. Selon les informations, les enquêteurs se sont rendus compte, après vérifications, que l’imam et son fils étaient clean. Même s’ils seront lavés de tout soupçon quant à d’éventuels liens avec le terrorisme, il n’en demeure pas moins que les enquêteurs feront une curieuse découverte. En effet le véhicule de luxe trouvé chez l’imam a été volé en Hongrie et revendu au Sénégal. Cuisiné, l’imam, qui a plaidé sa bonne foi, a révélé aux enquêteurs le nom de son vendeur.
Ce dernier sera aussi cueilli et, en faisant une perquisition chez lui, les policiers mettent la main sur un autre véhicule de marque Humer. Les vérifications ont permis de voir que ce véhicule avait été aussi volé. Suffisant pour que l’on transfère les mis en cause présumés à la Sûreté urbaine (Su) pour des investigations plus poussées. C’est sur ces entrefaites que les mis en cause présumés seront déférés au parquet qui a ouvert une information judiciaire confiée au juge du deuxième cabinet. Finalement, ils seront tous inculpés mais mis en liberté provisoire. Pour autant des sources croient savoir que cette affaire est loin de son épilogue puisque l’imam aurait décidé de porter plainte pour avoir été interpellé dans un dossier de terrorisme avant d’être purement et simplement blanchi.
Fatou Binetou WANE /IGFM/