Lettre ouverte au Préfet de Bakel : “L’Etat de droit rime avec la participation totale des jeunes”

 

Nous avons constaté à la surprise générale que, pour la première fois dans l’histoire du département de Bakel, un préfet a omis d’inviter le conseil de la jeunesse au défilé militaire et civil du 04 avril 2014. Nous considérons ce fait inédit comme un manque de considération à l’égard du conseil départemental de la jeunesse.

Nous rappelons que c’est le peuple qui détient le pouvoir et qui l’a confié au président de la république et à son tour, il le partage à travers la DECONCENTRATION ET LA DECENTRALISATION.

Nous rappelons également depuis 06 ans que nous nous sommes impliqués dans l’organisation des festivités du 04 Avril, et à cheque fois nous avons tenté d’innover. Pour cette année, nous avons le sentiment de marcher à reculons. Nous rappelons que la fête de l’indépendance est dédiée à la JEUNESSE et à L’ARMEE.

Nous rappelons que le conseil départemental de la jeunesse est une émanation de la quasi-totalité des organisations de jeunesse et constitue 52 % de la POPULATION. 65% DE CETTE POPULATION JUVENILE A MOINS DE 25 ANS.

Nous rappelons l’article 3 de notre statut qui stipule : « le conseil de la jeunesse et l’unique interlocuteur de l’Etat sur les questions de jeunesse et le partenaire privilégié des collectivités locales. »

Nous constatons que l’administration locale ne tient pas compte de nos avis dans les décisions qu’elle prend pour nous, particulièrement pour les festivités du 04 avril 2014.

Nous constatons un déficit de concertation de la part du préfet. Et nous rappelons également que l’heure est à la de la bonne gouvernance. La participation, la transparence, l’obligation de rendre compte, l’équité, l’égalité. Nous savons par expérience que le style de management démocratique ou semi-démocratique paie mieux et favorise un meilleur partenariat. Et nous signalons que nous avons atteint un niveau de responsabilisation, de participation et d’autonomisation et nous n’accepterons pas de perdre ces acquis.

En un mot nous voulons une administration consciente de sa mission de développer notre département avec la participation des populations qui sont seul détenteur de pouvoir. Le Président de la République affirmait que « tout comme la démocratie et le respect de l’Etat de droit, la gestion vertueuse des affaires publiques est, plus que jamais, une exigence citoyenne. C’est aussi un impératif économique absolu et une question d’équité et de justice sociale ».

Le développement du Sénégal ne peut se faire sans l’instauration et la consolidation de l’Etat de droit. Justement, le gouvernement actuel espère développer le Sénégal à travers le « Plan Sénégal Emergent » en ayant comme vision « un Sénégal Emergent en 2035 avec une société solidaire dans un Etat de droit »

Le conseil départemental de la jeunesse, Bakel le 04 avril 2014