Le président Bachar al-Assad a évoqué dimanche un «tournant» dans la guerre en Syrie en faveur du régime, tant d’un point de vue militaire que sur le plan de la réconciliation nationale. Dans le même temps, le Premier ministre Waël al-Halaqi a dénoncé «une guerre économique féroce» menée contre la Syrie.
«Il y a un tournant dans la crise au niveau militaire et des exploits permanents réalisés par l’armée dans la guerre contre le terrorisme, ainsi qu’au niveau social concernant la réconciliation nationale», a affirmé M. al-Assad. Le terme «terroriste» désigne opposants et rebelles dans la terminologie du régime depuis le début du conflit en mars 2011.
Les rebelles ont subi des revers ces dernières semaines, en particulier dans la région stratégique du Qalamoun, entre Damas et le Liban, alors que le gouvernement a conclu des cessez-le-feu dans plusieurs secteurs rebelles assiégés autour de la capitale. Les insurgés ont néanmoins réalisé des avancées dans la région côtière de Lattaquié, fief du président Assad.
Offensive dimanche
L’armée a lancé dimanche une offensive aérienne contre la région arboricole de la Ghouta orientale et plusieurs autres positions rebelles qu’elle assiège aux abords de Damas, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
L’armée a aussi de nouveau bombardé, pour la dixième journée consécutive, la localité de Mleiha, où rebelles et jihadistes du Front al-Nosra sont aux prises avec les forces loyalistes et leurs alliés du Hezbollah libanais. Selon l’OSDH, qui s’appuie sur un vaste réseau de militants et de sources médicales, les loyalistes sont parvenus dimanche à prendre le contrôle de plusieurs secteurs à la périphérie de Mleiha.
La livre syrienne chute
Alors que les violences ne connaissent pas de répit sur le terrain, le Premier ministre Waël al-Halaqi a lui dénoncé «une guerre économique (…) féroce menée contre l’économie nationale, qui vise à déstabiliser la livre syrienne» (SYP), selon l’agence Sana.
Le dollar s’échangeait dimanche à plus de 176 SYP alors qu’il était à 156 SYP la semaine dernière. Depuis le début du conflit, la livre syrienne a perdu plus des trois quarts de sa valeur par rapport au billet vert.
Le gouverneur de la Banque centrale, Adib Mayaleh, a attribué la baisse de la livre syrienne à «une grande attaque économique contre la Syrie et à des spéculateurs à l’étranger et à l’intérieur» du pays.
(ats/Newsnet)