Terrorisme: Carnage dans un stade de foot au Nigeria

Une autre déflagration dans un local de retransmission de matchs de football non loin, à Gavan, a tué au moins 14 personnes.

«Une bombe a explosé sur un terrain de football ce soir, et pour le moment le bilan est de plus de quarante morts», a déclaré un responsable de la police s’exprimant sous couvert de l’anonymat dans la ville de Mubi. Celle-ci a déjà été visée par le passé par des attaques du groupe islamiste armé nigérian, Boko Haram.

Le premier bilan de cette attaque a été confirmé par une infirmière à l’hôpital de Mubi, qui a elle aussi souhaité conserver l’anonymat. Il n’a pas été établi si des joueurs font partie des victimes, mais la majorité d’entre elles semblent être des spectateurs, ont déclaré ces sources.

L’explosion s’est produite vers 18h30 locales (19h30 heure suisse) alors que les supporters quittaient les lieux, a précisé le policier. «Des femmes et des enfants ont été pris dans l’explosion», a déclaré Muhammad Hassan, un habitant de Mubi présent lors du match.

Selon ce témoin, la bombe semble avoir explosé sur le terrain au moment où les spectateurs le traversaient après le coup de sifflet final.

14 morts et 12 blessés

L’attentat à Gavan, dans la région de Mubi (Etat d’Adamawa) n’a pas davantage été revendiqué. «Le bilan actuel est de 14 morts et 12 blessés, dont certains dans un état grave», a déclaré un porte-parole de la police, sans donner plus de détails.

Mubi est située dans l’Etat d’Adamawa, l’un des trois Etats du nord-est du Nigeria placés depuis plus d’un an sous état d’urgence. La région a subi moins d’attaques de Boko Haram que d’autres parties du nord-est, mais la ville a été endeuillée en octobre 2012 par le massacre de 40 étudiants dans leur cité universitaire.

Le week-end dernier, un attentat à la voiture piégée avait visé un terrain en plein air où était retransmis un match de football à Jos, dans le centre du pays, mais le véhicule avait explosé avant d’atteindre sa cible, tuant trois personnes. Une autre attaque-suicide avait fait 118 morts à Jos la semaine précédente. En avril, 95 personnes avaient été tuées dans un faubourg d’Abuja.

L’est du Nigeria est aussi le théâtre d’autres violences intercommunautaires non liées à Boko Haram. Dans l’Etat de Taraba, voisin de celui d’Adamawa, des affrontements avaient éclaté l’an dernier entre chrétiens et musulmans à la suite d’une querelle sur l’utilisation d’un terrain de football par des équipes des deux communautés, faisant des morts.

(ats/Newsnet)