Le village de Fass Ndiayène situé dans l’arrondissement de Bamba Thialène, dans la communauté rurale du même nom, risque d’être rayé de la carte du Sénégal. La cause ? Un incendie d’une rare intensité y est passé, emportant la presque totalité des concessions.
A Fass Ndiayène, le début de l’hivernage y laissera de mauvais souvenirs. Prés d’une centaine de cases de quelques trente et deux concessions sont dévorées par les flammes. L’incident s’est produit hier lundi, aux environs de 15 heures quand un cultivateur qui défrichait son champ non loin du village a voulu brûler les tas d’immondices qui jonchaient sa parcelle arable. Surpris par un vent d’une rare violence, les flammes ont été transportées vers les concessions qui ne seront pas épargnées. Plus d’une trentaine sont parties sous les flammes, sous l’œil impuissant des populations qui n’avaient que leurs yeux pour pleurer. A en croire Moth Ndiaye, président de la communauté rurale, « nous n’avons jamais vu un si violent vent ». D’ailleurs, poursuit-il, « c’est ce qui a aggravé l’incendie car, le vent soufflait tellement fort que personne n’osait s’approcher des flammes, pour tenter une quelconque action. « C’est impuissant que nous avons assisté au drame », se désole le président de la dite collectivité locale, même s’il loue encore le ciel de n’avoir pas enregistré de pertes en vies humaines. Mais, atterré, il avance que « toute leur nourriture dont ils disposaient sont emportées par les flammes. En plus, le bétail a aussi été décimé » avant d’ajouter qu’ » aujourd’hui, c’est un village qui n’existe plus que de nom que nous avons en face de nous ». Désappointé le président du conseil rural expliquera que « le stock de vivres dont nous disposions, le bétail, tout est parti, certains sinistrés ont perdu dans les flammes leur semences de cette année. Nous sommes restés sans secours durant tout le temps du drame » car, martèle-il, « les premiers secours des pompiers sont arrivés sur les lieux 4heures après, c’est-à-dire vers 19 heures passées ». Toutefois, ils se sont démêlés comme de beaux diables, pour maitriser le feu, un peu vers 00 h, tellement qu’il était ardent et maintenu par un vent qui soufflait fort. « Nous demandons actuellement à ce qu’une aide d’urgence nous soit procurée aussi bien en termes de vivres que de semence et d’effets vestimentaires, pour essayer de contenir ce drame qui prévaut aujourd’hui dans le village ».
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