
Des heurts ont éclaté vendredi matin dans une station centrale du métro de Sao Paulo entre grévistes et policiers qui ont utilisé du gaz lacrymogène et des matraques pour les disperser, au 2e jour de grève des employés du métro, a indiqué la police.
Ce débrayage qui perturbe le quotidien de 4,5 millions de personnes survient à quelques jours du match inaugural du Mondial de football.
A 7 heures, (12 heures en Suisse) la station Ana Rosa, une des plus centrales, était fermée. Maints usagers ont tenté d’y entrer. Il y a eu des heurts entre grévistes et usagers, la police a dû intervenir” en les dispersant avec des bombes lacrymogènes, a déclaré un porte-parole de la police (PM).
La station locale de télévision Globo a montré des policiers armés de boucliers chargeant les grévistes avec des matraques et du gaz. La station de métro a été fermée par mesure de sécurité. Selon la télévision, des groupes de piquet se déplacent dans les stations pour empêcher les employés non grévistes de travailler.
Le métro de Sao Paulo constitue la principale voie d’accès au stade Arena Corinthians (surnommé Itaquerao) où se déroulera jeudi soir le match d’ouverture de la Coupe du monde de football. Le débrayage des employés affecte environ 50% du trafic du métro.
Cette grève a provoqué jeudi un embouteillage de 209 kilomètres, et de 226 kilomètres vendredi, soit un des plus importants de l’histoire de cette mégapole de 20 millions d’habitants. La situation est d’autant plus problématique que la pluie complique le trafic routier aux abords de la capitale économique du Brésil.
Revendication salariale
La grève a éclaté car les employés du métro exigent une augmentation de salaire. Ils n’acceptent pas les 8,7% d’augmentation proposés par la direction et veulent au moins 12,2%. Au départ, ils réclamaient 16,5%.
“Nous ne sommes pas arrivés à un accord, alors que nous avons même baissé notre demande d’augmentation de salaire; il n’y a pas eu d’accord, la grève continue”, a déclaré le porte-parole du syndicat.
(ats / afp/Newsnet)