Les USA prêts à un dialogue avec Téhéran sur l’Irak

Selon le Wall Street Journal, qui a le premier fait état de l’hypothèse de l’ouverture de discussions entre les Etats-Unis et l’Iran, le dialogue pourrait s’ouvrir cette semaine entre Washington et Téhéran, alors que des djihadistes sunnites de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) se sont emparés d’une grande partie du nord-ouest de l’Irak.

Une telle initiative marquerait une nouvelle étape dans le rapprochement entre Washington et Téhéran.

Le secrétaire d’Etat adjoint Bill Burns, qui a déjà mené un dialogue secret avec Téhéran, participe aux pourparlers de Genève.

Linsdey Graham, un sénateur républicain de Caroline du Sud, a déclaré à l’émission de CBS «Face the Nation» que Washington aurait besoin de l’aide de l’Iran pour éviter que le gouvernement irakien s’effondre. «Nous allons probablement avoir besoin de leur aide pour tenir Bagdad», a-t-il dit.

Depuis sa révolution islamique de 1979, l’Iran se plaint de l’hostilité des Etats-Unis à son égard et Téhéran entend désormais être reconnu comme un acteur régional de premier plan.

Les relations entre les deux pays se sont réchauffées depuis l’élection en juin 2013 de Hassan Rohani, adepte d’une approche «constructive» dans les relations internationales, à la présidence de la République islamique.

Propos hostiles

Toutefois, ce rapprochement avec l’Iran semble loin d’être gagné. Téhéran est «fortement hostile à une intervention militaire américaine en Irak», a déclaré tard dimanche soir la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Marzieh Afkham, citée par l’agence officielle Irna.

«Les récents événements (…) ont pour objectif de changer le processus politique en Irak et les signes montrent que les Etats-Unis cherchent à profiter de cette situation et perturber les résultats des élections» législatives récentes, a-t-elle poursuivi.

Lors des législatives de fin avril, le bloc du Premier ministre sortant Nouri al-Maliki est arrivé en tête avec 92 sièges sur 328, alors que l’ensemble des partis chiites contrôlent près de la moitié des sièges du parlement.

(ats/afp/Newsnet)