Le berger Adama Diallo est poursuivi pour meurtre. Derrière les grilles depuis février 2012, il a été finalement condamné, ce mardi, à 20 ans de travaux forcés, en plus d’une amende de 20 millions de FCFA.
Adama Diallo âgé de 37 ans, cultivateur domicilié à Sinthiou Asré dans le département de Koumpentoum, marié à une épouse et père de deux enfants, a été reconnu coupable de meurtre prémédité, en lien avec le décès du berger Moussa Oumar Bâ. Ce dernier a été tué à coups de coupe-coupe par l’accusé, à la suite d’une altercation l’ayant opposé à Moussa Oumar Bâ. Lequel mis en cause qui, après deux années passées en prison, ne pourra retrouver la liberté qu’à la suite d’une grâce ou libération conditionnelle. Il a été placé sous mandat de dépôt à la citadelle du silence de Tambacounda, pour des faits commis le dimanche 26 février 2012.
Le meurtre était survenu après une dispute entre les frères bergers Adama Diallo et Thierno Abdoulaye Bâ et Moussa Oumar Bâ résidant tous au village de Sinthiou Asré. C’est un sentiment de haine qui a provoqué l’altercation ayant conduit au drame. En fait, les témoins qui ont conforté cette thèse développée dans l’arrêt de la présente session de la Cour d’assises de Tambacounda, précisent qu’Abdoulaye Bâ et la victime Moussa Oumar Bâ ont été attaqués le jour des faits par Adama Diallo, Hadarane Diallo et Amadou Diallo. Les témoins soulignent que c’est Adama Diallo qui a asséné plusieurs coups de couteau au cultivateur Moussa Oumar Bâ. S’en est suivi un drame. Le certificat de genre de mort qui établissait incontestablement le décès de Moussa Oumar des suites de traumatismes crânio-encéphaliques liées aux coups portés par arme blanche.
S’exprimant sur le déroulement des faits à la barre, l’accusé Adama Diallo a reconnu sans ambages les faits. Il souligne toutefois avoir riposté à l’attaque déclenchée par Moussa Oumar Bâ. Adama a justifié son geste par l’excuse de provocation. « C’est Moussa Oumar Bâ et son frère Abdoulaye qui nous ont attaqués les premiers. Pour me venger, j’ai usé d’un couteau», a-t-il tenté de justifier. Le mis en cause déclare avoir récupéré l’arme des mains de la victime. L’accusé a décrit avec précision les conditions dans lesquelles il a commis le meurtre. Toujours est-il qu’il est décrit comme une personne nerveuse. Le mis en cause a traversé une jeunesse perturbée.
Cependant l’avocat général livre une autre version, soutenant que l’intention de donner la mort était manifeste eu égard à la violence des coups portés sur les parties sensibles de la victime. Donc, a conclu Demba Traoré, c’est ainsi que l’accusé a volontairement tué Moussa Oumar Bâ. A l’en croire, le certificat de genre de mort est aussi une preuve manifeste. L’avocat général a requis les travaux forcés à perpétuité.
L’avocat de l’accusé a sollicité auprès de la cour l’acquittement de son client.
La cour après en avoir délibéré à condamné l’accusé à 20 ans de travaux forcés. En outre, il devra payer à Oumar Bâ la somme de 20 millions de FCFA.
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