Syrie: Un groupe armé kurde signe l’Appel de Genève

Le groupe armé a décidé de démobiliser les jeunes de moins de 18 ans, a indiqué l’appel de Genève. Le 5 juin dernier, à Ramalan dans la région kurde de Syrie, les Unités de Protection du Peuple (YPG), l’Union de Défense des Femmes (YPJ) et l’administration autonome démocratique de Rojava ont signé l’Acte d’engagement de l’Appel de Genève sur l’interdiction des mines antipersonnel. Ils ont aussi signé celui sur l’interdiction des violences sexuelles dans les conflits armés et contre la discrimination fondée sur le genre, a précisé l’ONG.

Forces militaire majeure

Elle a souligné que le YPG-YPJ est la force militaire majeure dans les zones kurdes de Syrie depuis le retrait de la plupart des forces gouvernementales en 2012. Ses militants combattent principalement les groupes armés islamistes notamment l’Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL) et le Front Al-Nosra. L’Administration autonome démocratique de Rojava a été créée en janvier dernier et gouverne de facto les zones kurdes.

«En signant ces actes d’engagement, ils montrent leur volonté de respecter les standards internationaux les plus exigeants et promettent de prendre des mesures pour protéger les civils de la menace des mines antipersonnel et des violences sexuelles», a expliqué Pascal Bongard, chef des opérations de l’Appel de Genève.

Recrutement des enfants

La délégation de l’Appel de Genève a aussi soulevé le problème du recrutement et de l’utilisation des enfants dans les hostilités. «Malgré des mesures pour interdire le recrutement d’enfants de moins de 18 ans, nous admettons que le problème subsiste et faisons tous les efforts possibles pour trouver une solution», a affirmé le commandant général du YPG, Redur Xelil, cité par l’Appel de Genève.

Les combattants de moins de 18 ans démobilisés

Il a annoncé que tous les combattants de moins de 18 ans vont être recensés et démobilisés dans un délai d’un mois. Le YPG-YPJ a aussi accepté de ne plus intégrer de nouvelles recrues de moins de 18 ans et de signer prochainement l’Acte d’engagement de l’Appel de Genève sur la protection des enfants dans les conflits armés.

Depuis sa création en 2000, l’Appel de Genève a entamé le dialogue avec 90 acteurs non étatiques dans les zones de conflit dans le monde. Jusqu’ici, 43 groupes armés non étatiques se sont engagés à ne pas utiliser les mines antipersonnel, dix à ne pas recruter les enfants dans les conflits armés et huit à interdire toute violence sexuelle. Les actes signés sont déposés auprès du canton de Genève.

(ats/Newsnet)