
Les forces spéciales américaines ont capturé un des organisateurs présumés de l’attaque du consulat américain de Benghazi, dans l’est de la Libye, le 11 septembre 2012. Cette opération avait coûté la vie à l’ambassadeur des Etats-Unis en Libye, Christopher Stevens, et à trois autres ressortissants américains.
Ahmed Abu Khattala, «figure clé des attaques contre les bâtiments américains à Benghazi», a été arrêté dimanche en Libye lors d’un raid des forces américaines «en coopération avec la police», a indiqué mardi le porte-parole du Pentagone, John Kirby.
Le suspect est actuellement détenu «dans un endroit sûr en dehors de la Libye», a ajouté M. Kirby dans un communiqué, précisant que le raid n’avait fait aucune victime. Tous ceux qui ont participé à cette opération «ont quitté sains et saufs la Libye», a-t-il dit.
Travail pas terminé
Lors de raids similaires, les Etats-Unis avaient arrêté des suspects qu’ils avaient emmenés à bord de navires américains avant de les ramener aux Etats-Unis par avion.
Cette arrestation est «un événement important» mais elle ne marque «pas la fin du travail» sur cette attaque, a estimé pour sa part le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney, lors d’un point de presse.
Des médias américains avaient rapporté en août 2013 que le ministère américain de la Justice avait inculpé début août Ahmed Abu Khattala, qui serait l’un des dirigeants présumés d’un groupe rebelle soupçonné d’être à l’origine de l’attaque.
Tempête politique
Selon une enquête du quotidien New York Times publiée en décembre, Al-Qaïda n’a pas participé directement à l’attaque, qui serait le fait d’attaquants locaux. Selon le journal, Ahmed Abu Khattala se serait trouvé dans la mission américaine au moment de l’attaque.
Dans une interview au New York Times en 2012, le chef rebelle avait admis avoir été présent, mais avait nié être le responsable de l’assaut.
L’attaque de Benghazi avait déclenché une tempête politique aux Etats-Unis, alimentée par l’opposition républicaine contre l’administration démocrate de Barack Obama, alors en pleine campagne de réélection. Le département d’Etat avait ensuite reconnu des manquements en matière de sécurité.
(ats/Newsnet)