
Le mécanicien à la retraite a comparu mercredi devant un tribunal, qui lui a refusé le droit de verser une caution. Johann Breyer, né en Tchécoslovaquie de mère américaine, a reconnu avoir rejoint les Waffen SS à l’âge de 17 ans, mais a nié avoir été gardien dans le camp d’Auschwitz, en Pologne. Il a ensuite émigré après la guerre aux Etats-Unis, où il s’est marié, a eu des enfants et des petits-enfants.
Mais les autorités allemandes ont ouvert une enquête sur lui en 2012, le soupçonnant d’avoir été complice, en tant que gardien du camp, de la mort de centaines de milliers de juifs en 1944.
La justice américaine a retenu 158 chefs d’inculpation contre lui pour avoir aidé et soutenu les crimes du régime nazi, selon des documents judiciaires cités par des médias américains.
Déserteur
Son avocat a précisé qu’il avait été arrêté suite à un mandat émis par le gouvernement allemand, et qu’il serait à nouveau entendu par la justice pour une éventuelle extradition le 21 août.
Johann Breyer affirme qu’il faisait partie d’une unité d’artillerie des Waffen SS et qu’il avait déserté plusieurs semaines après avoir été en poste à Auschwitz, mais dément y avoir été gardien.
«Il nie toute implication dans des crimes de guerre. Il n’a jamais été un nazi», a affirmé son avocat. Ce dernier a précisé que son client avait lui-même été prisonnier dans un camp en Russie à la fin de la seconde guerre mondiale.
«Il a été autant victime des nazis que les autres. Il n’était pas volontaire dans les SS, il ne voulait pas être un SS, il a déserté des SS», a fait valoir son avocat.
(ats/afp/Newsnet)