Lynchage: «la photo qui va choquer la France»

Le site internet du journal britannique The Daily Telegraph a publié mercredi sous le titre «la photo qui va choquer la France» des clichés présentés comme ceux du jeune Rom lynché vendredi dans la banlieue de Paris. ATTENTION, ces photos, d’une extrême violence, pourront choquer certains lecteurs. L’article du Telegraph est disponible ici.

Les deux photos montrent un jeune homme gisant dans un chariot de supermarché, le visage tuméfié et ensanglanté. Selon The Telegraph, il s’agit de Darius, l’adolescent de 16 ans qui se trouve à l’hôpital entre la vie et la mort à la suite de son agression.

L’authenticité des images reste à confirmer

«C’est la photo qui va choquer la France», commence l’article, qui explique ensuite toutefois que l’authenticité des clichés n’a pas été «vérifiée auprès de membres de la famille» du jeune homme.Les photos «ont été transmises au Telegraph par un homme vivant à côté du camp misérable que l’adolescent, sa famille et d’autres ont construit autour d’une maison abandonnée» à Pierrefitte-sur-Seine, explique l’article.

Selon The Telegraph, cet homme qui veut rester anonyme, a affirmé avoir trouvé l’adolescent inconscient dans le chariot vendredi soir. La rédaction du Telegraph, contactée par l’AFP, n’était pas immédiatement disponible pour commenter la publication de ces photos.

Le Parisien a choisi de ne pas l’utiliser

Le service photo du journal français Le Parisien a indiqué avoir également «obtenu cette photo», mais «décidé de ne pas l’utiliser».

Le jeune Darius, qui vivait depuis peu avec sa famille et d’autres Roms dans une maison désaffectée de Pierrefitte-sur-Seine, dans la banlieue nord de Paris, a été retrouvé vendredi en fin de soirée, inconscient, dans un chariot de supermarché abandonné près de la Cité des Poètes, un quartier sensible, selon une source policière.

Grièvement blessé avec des lésions crâniennes, l’adolescent a été hospitalisé à Paris et «son pronostic vital est engagé», a indiqué mardi soir la procureur Sylvie Moisson chargée de l’enquête, précisant que cet «acte de barbarie» avait pour mobile «la vengeance privée».

(afp/Newsnet)