Le président ukrainien Petro Porochenko a déclaré mardi qu’il pourrait mettre fin au cessez-le-feu qu’il avait unilatéralement déclaré, après la mort de neuf soldats ukrainiens tués dans le crash de leur hélicoptère abattu par des rebelles prorusses.
«Le chef de l’État n’exclut pas de mettre fin au cessez-le-feu avant son expiration prévue parce qu’il est constamment violé par des rebelles qui sont contrôlés par l’étranger», selon un communiqué des services du président pro-occidental, qui pointe clairement du doigt la Russie.
La désescalade, un vœu pieux
La destruction de l’appareil démontre que la désescalade reste pour l’heure un vœu pieux malgré un intense ballet diplomatique.Selon le porte-parole de l’armée ukrainienne, l’hélicoptère –un Mi-8– a été abattu en plein vol près de Slaviansk, l’un des bastions des rebelles, qui a connu depuis avril les combats parmi les plus durs dans l’est de l’Ukraine.
L’hélicoptère aurait été abattu par un missile sol-air portable, une arme fournie aux rebelles par Moscou en sous-main selon les ukrainiens. La Russie nie faire parvenir des armes aux insurgés. Selon le président Porochenko, ses forces ont été attaquées à 35 reprises depuis qu’il a ordonné un cessez-le-feu vendredi soir.
Il a donné l’ordre de riposter «sans hésiter» aux attaques des rebelles, précise le communiqué de ses services. Petro Porochenko a encore dit qu’il espérait aborder le sujet mercredi au cours d’une conférence téléphonique avec le président russe Vladimir Poutine, la chancelière allemande Angela Merkel et le président français François Hollande.
(afp/Newsnet)