La journée nationale de l’arbre instituée par décret N° 84-790, du 29 juin 1984 a encore vécu cette année. Célébrée le premier dimanche du mois d’Août de chaque année, Tambacounda, à l’instar des autres localités du pays, a fêté la journée à Koussanar, avec le groupement féminin « Bamtaré Leggal », choisi pour ses performances dans le domaine du reboisement.
La campagne nationale de reboisement de cette année qui a pour thème, « Foresterie et aménagement du territoire » est lancée cette année à Tambacounda, dans l’arrondissement de Koussanar. Et c’est le groupement féminin, « Bamtaré Leggal » de la localité qui a été choisi pour abriter la journée. Selon le colonel des Eaux et Forêts et Inspecteur Régionale des Eaux et Forêts de Tambacounda (IREF), monsieur Pape Assane Ndiour, « le choix de ce groupement repose sur ses performances dans le reboisement. Ces braves dames, ont fait montre d’un grand engagement et de beaucoup de dévouement lors de la campagne précédente, en atteste leur jardin grand de plus d’un hectare », fulmine l’Iref de Tambacounda. Avec comme parrain, le Caïlcédrat (Khaya Sénégalensis), l’Iref de Tambacounda soutient que son service compte planter quelques 600 mille plants, pour cette saison 2014, toutes espèces confondues. Même si le nombre parait trop élevé, les réalisations de l’an passé, laissent présager, qu’il est bien possible d’enfouir dans le sol, le nombre avancé, martèle le patron des bérets verts (d’autres bérets verts sont connus et très redoutés du côté de la marine nationale) de la région. Il détaille, qu’en 2013 déjà, en rapport avec les populations, les collectivités locales et les partenaires au développement, une production de prés de 500 mille plants répartis dans 66 pépinières, a été plantée. Suffisant pour qu’en cette année saison 2014, il espère confiant, que le nombre de 600 mille plants avancé, sera bien possible. Le programme de reboisement de cette année concerne 390 ha en plantation massive, 420 km de plantations linéaires (le long des artères), 130 ha de plantation d’enrichissement et 350 ha de mise en défens, précise Pape Assane Ndiour. Il continue en s’adressant aux populations et autres partenaires de la forêt, que sachant compter sur leur engagement et leur dévouement pour tout ce qui touche la préservation de l’environnement et le reboisement en particulier, il reste certain, avec ses services, qu’ils peuvent atteindre les ambitieuses prévisions qu’il vient de citer. Cependant, il signifiera au président du conseil départemental nouvellement élu, que face à cette situation de pression sur les espèces forestières et végétales, le seul remède est et reste l’implication des collectivités locales d’autant plus que la gestion des ressources naturelles est une compétence transférée.
Revenant sur l’arbre, le caïlcédrat, parrain de la journée, le colonel Ndiour soutient d’emblée que c’est un arbre très présent dans le paysage floristique sénégalais. Encore appelé « acajou du Sénégal », ou Haay en wolof, c’est un grand arbre qui peut atteindre 30 voire 35m de hauteur, renseigne-t-il. Son choix, dira Ndiour, « c’est parce qu’il procure beaucoup d’avantages et de bienfaits aux populations. Outre l’ombrage qu’il procure, l’arbre est aussi utilisé en menuiserie, pour la confection des meubles, mais aussi pour faire des pirogues. En plus, il a beaucoup de vertus médicinales », poursuit-il avant de laisser entendre que ses racines traiteraient la jaunisse, les dermatoses, les allergies, les inflammations des gencives, etc.… Ses feuilles nous apprend-on, sont fébrifuges et luttent contre les aménorrhées. Son écorce en décoction ou en macération, est utilisée pour soigner la stérilité, la syphilis, la lèpre, les maladies mentales, les faiblesses sexuelles, la liste est loin d’être exhaustive, soutiennent ceux qui s’y connaissent.
Par Abdoulaye Fall