La Sonatel a démarré le Projet de pose de câbles à fibres optiques sur l’axe Tambacounda-Kédougou-Moussala (FO TKM), soit une distance de 371 kilomètres, pour augmenter la connectivité dans les régions de Tambacounda et Kédougou, dans le cadre de son programme d’investissement visant à moderniser ses infrastructures de télécommunications, pour un coût de près de deux milliards de francs CFA.
Le projet ‘’FO TKM’’ consiste à ‘’mettre en service des équipements de transmission numériques SDH et WDM sur une distance de 371 km’’, a indiqué la consultante Marième Soda Diallo, qui présentait le rapport provisoire de l’étude d’impact environnemental et social, lors d’une audience publique au conseil régional.
La fibre optique partira de l’antenne de la Sonatel dans la commune de Tambacounda jusqu’à Moussala au Mali, en passant par Diénoundiala et Kédougou, le long de la route nationale N°1. Le travail a déjà commencé, a relevé Ndiaga Dème, environnementaliste de la Sonatel, selon qui l’entreprise a profité des tranchées creusées par l’entreprise Arezky qui réhabilite ce tronçon, pour poser son câble sur une distance de 25 km, soit jusqu’à l’entrée de Missirah.
Au total, 33 tonnes de câble d’un diamètre de 10,6mm, à raison de 89 kilogrammes au kilomètre, seront enfouis dans une profondeur de 1,60 m en agglomération et 1,20 m en rase-campagne, pendant ce chantier prévu pour huit mois.
FO TKM ‘’vise à moderniser ses infrastructures de télécommunication par le remplacement du réseau hertzien existant par une fibre optique et l’extension de celle-ci vers de nouvelles localités jusqu’ici non-desservies’’, a indiqué la consultante du projet Marième Diallo.
Le projet, d’un coût d’ ‘’un peu moins de deux milliards’’, a pour objectifs principaux l’augmentation de la connectivité, de la capacité de service au profit des clients des régions de Tambacounda et Kédougou. Le fil se joindra au réseau souterrain déjà installé dans la commune de Tambacounda.
Le projet prévoit un budget de 158, 06 millions de francs au titre des mesures d’atténuation des impacts environnementaux, destinées à remédier aux dégâts qui seront causés sur son tracé, avec les arbres qui seront coupés, ainsi qu’aux risques d’érosion hydrique que présente le creusement des tranchées.
Globalement, 300 millions supplémentaires s’ajouteront au coût du projet, en termes de plan de suivi environnemental, a indiqué Ndiaga Dème, environnementaliste de la Sonatel.
Une partie de ces mesures concernera le reboisement le long de la route qui sera confié pour deux ans à l’inspection régionale des Eaux et forêts de Tambacounda. Les personnes qui auront subi un préjudice, seront également indemnisées, après avoir été recensées par une commission départementale.
L’adjoint au gouverneur, Moustapha Diaw qui présidait la rencontre, a relevé que même si la démarche de la Sonatel consistant à démarrer avant la validation de l’étude, afin de profiter d’Arezky, est ‘’techniquement pertinente’’, administrativement, elle pose problème.
M. Diaw a, en outre, invité la Sonatel, à travers sa fondation, à équiper le centre d’hémodialyse de l’hôpital régional d’un refroidisseur, afin de ramener l’eau du robinet à une température appropriée pour le fonctionnement des postes de dialyse.
Des élus et autres représentants d’associations qui avaient pris part à cette séance, avaient évoqué leur souci de voir le projet donner la priorité à la main d’œuvre locale, tout en demandant à la société de prendre les dispositions pour prévenir les accidents dus aux tranchées.
Tout en saluant la qualité de l’étude d’impact environnemental, l’inspecteur régional des Eaux et forêts de Tambacounda, Alassane Ndiour, a insisté sur la nécessité de la mettre en œuvre telle qu’elle a été présentée sur le papier.
ADI/OID