Boye Diallo monte sur les grands chevaux pour dénoncer la situation.
Mamadou Boye, opérateur économique domicilié à Tambacounda, n’a pas fait dans la dentelle pour fustiger la léthargie dans laquelle, les responsables de la chambre du commerce ont plongé l’institution. Selon lui, les responsables de cette institution consulaire sont en manque de vision et de projets pour la booster vers les rampes du développement.
« Plus de vingt ans d’exercice du pouvoir à la tête de la chambre du commerce n’a pas permis de noter des avancées dans le secteur », se désole le jeune opérateur. Mamadou Boye Diallo se prononçait en marge d’une rencontre avec les membres du Fongip (fonds de garantie des investissements prioritaires) de la section finances et développement (FINDEV). Selon lui, la chambre de commerce de la région est l’une des dernières du pays, malgré les énormes potentialités dont regorge la région. L’institution est en mal de dirigeants, et ces derniers en mal de vision pour pouvoir booster le secteur vers le développement. Agacé, il clame « demandez aux populations et surtout aux commerçants où se trouve le siège de la chambre de commerce avec certitude, la réponse coule de source, elle est : nous ne savons pas ». Et c’est pourquoi, soutient-il avec force « qu’il faut impérativement un changement d’hommes au niveau de cette chambre consulaire qui agonise. Et d’ailleurs, si l’on y prend garde, elle file droit vers la dérive ».
Comparée à la chambre des métiers, argue Boye Diallo, où les dirigeants ont beaucoup entrepris et même installé des mutuelles de santé et de crédit, « la chambre de commerce est une institution morte ». Suffisant pour qu’il fulmine qu’il est temps de mettre fin à 23 ans de règne de l’actuel président qui a fini de tuer l’institution. « Nul n’a le droit de prendre en otage cette chambre qui doit être un organe de développement commun à tous, surtout dans une région à fortes potentialités économique et agricole », conseille Mr Diallo désappointé par cette situation. Pour terminer, Boye Diallo invite les opérateurs économiques de la région à tout mettre en œuvre pour retirer des mains inexpertes, la chambre consulaire en agonie. « Il faut aussi s’engager avec le Fongip qui est là pour nous accompagner à mettre en place des projets crédibles pour bénéficier des financements de la structure, indispensables au développement de nos activités », conseille-t-il à ses pairs, avant de rappeler que ce qu’il fait en ce moment, devrait être l’affaire de la chambre de commerce.
Par Abdoulaye Fall