Tambacounda : pour faciliter la mise en œuvre du projet « une ASC, un projet », L’ADL outille les acteurs à la base [Photos].

 

Depuis quelques années, l’émigration clandestine des jeunes du pays vers l’Europe a connu une croissance importante. Et les causes, selon le document établi par l’Agence pour le Développement Local (ADL), renvoient aux déséquilibres structurels tels que la pauvreté, la crise économique, le manque d’emploi et le chômage des jeunes. « Les jeunes n’hésitent plus à se lancer dans cette forme d’émigration, malgré les risques que cela comporte », note le document. Et c’est fort de cela et afin de leur trouver une alternative et favoriser leur réinsertion socioprofessionnelle, que le gouvernement cherche à explorer de nouvelles opportunités en mettant à contribution le mouvement navétane, dans sa politique de réinsertion. A en croire Malal Camara, le directeur général de l’ADL, « l’idée de ce projet a été émise à Tambacounda par le chef de l’état, lors du conseil des ministres décentralisé que la région avait a abrité ». Et c’est cela, dit-il « qui explique la présence de sa structure à Tambacounda ». Poursuivant son speech, Malal Camara soutient que le projet, « une ASC un projet », « est une préoccupation nationale pour venir à bout du problème de l’emploi dans le pays. Et c’est  dans cette même dynamique que l’ADL est à Tambacounda pour rencontrer les différentes ASC de la commune, afin de renforcer les capacités de leurs membres dans l’élaboration d’un projet, mais aussi les accompagner à pouvoir mettre sur place un projet viable et bancable ».  Toujours selon le Dg de l’ADL, il s’agira durant ces trois jours de formation, « d’amener les membres de ces ASC à pouvoir mettre sur pied des petites et moyennes entreprises, pour créer l’animation économique au niveau de la commune voire le département ». Toutefois, il précise que le projet, outre les ASC, au nombre de 60 dans la commune, vise aussi les groupements de promotion féminine, les clubs traditionnels, entre autres. « Nous voulons plus de dynamisme, sur le plan économique dans les territoires, pour booster le développement des localités », soutient Malal Camara. Pour ce qui est du démarrage effectif du projet, le Dg soutient qu’ils sont en négociation très avancée avec les partenaires et que sous peu, les projets verront le jour. L’essentiel selon lui, est entrain d’être fait, le renforcement de capacités et la formation des membres. Et cela aboutira par leur renvoi dans leurs zones respectives, afin de voir les idées de projet les plus pertinentes, pour leur traduction en projet. N’empêche dira-t-il, « aucun secteur d’activité ne leur sera imposé. Chaque ASC ou organisation verra le secteur le plus porteur pour elle et établira son projet à partir de cela. La région est très riche et compte beaucoup de secteurs dans lesquels les jeunes pourront s’épanouir s’ils sont appuyés ». Pour parler de l’aspect financement, le patron de l’agence affirme que déjà, ils sont en négociation avec beaucoup d’institutions financières qui s’activent dans le micro financement en plus de l’accompagnement du Fongip. Pour terminer, Malal Camara notera que sa structure, l’ADL, « vise à expérimenter la territorialisation des politiques publiques en matière de création d’emploi, en ciblant dans un premier temps la commune de Tambacounda avec sa soixantaine d’ASC en mettant en œuvre le projet « ASC-Projet », pour accompagner l’acte III ».

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Par Abdoulaye Fall