BAKEL : crd spécial délocalisé de la Saed, des contraintes au développement de la riziculture identifiées et des alternatives esquissées.

 

C’est un Samba Kanté très en verve qui a présenté ce mardi au CRD spécial tenu à cet effet, la situation des aménagements hydro agricoles et les rendements rizicoles de la délégation de la SAED de Bakel. Sur une mise valeur annuelle moyenne de 75 000 ha de terres, Bakel ne participe que pour 3%. Ce qui fait que le pourcentage de production de riz paddy oscillerait au tour de 0.2%. Au terme d’une visite de terrain qui a duré quarante huit heures, l’inoxydable Directeur Général de la SAED et ses hommes ont pu, ensemble avec les producteurs, identifier les contraintes majeures et esquissé des solutions dont certaines sont déjà mises en œuvre.

Malgré les importants investissements réalisés par la SAED dans sa délégation de Bakel, la riziculture y fait pratiquement du sur place. Si l’on en croit Samba Kanté, sur les 75 000 ha annuellement mis en valeur, seuls 3%  sont exploités à Bakel, ce qui correspond à un niveau de production de riz paddy de moins de 0.3% sur près de  323 000 tonnes en 2013/2014. « Les choses ne sauraient rester en l’état, surtout avec la ferme volonté affichée par le chef de l’Etat, de conduire le pays vers l’autosuffisance en riz », en d’entrée de jeu souligné Mr Kanté, visiblement prêt à transcender l’ensemble des obstacles épistémologiques identifiés à cet effet.

Au cours de sa présentation durant ce CRD spécial délocalisé présidé par le Gouverneur adjoint en charge des questions de développement, le Directeur Général de la SAED campera le décor pour laisser entendre que cette séance se situait dans le contexte du PSE qui voudrait que notre pays puisse gagner le pari de la sécurité alimentaire à travers une politique efficace d’autosuffisance en riz. Samba Kanté égrènera un chapelet de contraintes majeures dont les principales sont relatives à « l’insuffisance d’aménagement, la mauvaise qualité des aménagements, les pannes fréquentes de pompes, les problèmes d’électricité, l’insuffisance de tracteurs et unités de transformation, celle des pistes de production ou encore la sous exploitation des aménagements et le vandalisme au niveau des stations de pompage », pour ne mettre relief que celles là.

Ensemble, avec les producteurs, certaines solutions sont envisagées, et l’on retiendra, entre autres, celle inhérente à la tenue « de rencontres de remobilisation et de sensibilisation dans le Goye Supérieur, pour la mise en valeur des terres aménagées avant le démarrage de la campagne 2015. Il s’y ajoute, toujours dans le Goye Supérieur et la Falémé, « l’engagement des programmes d’aménagement sur le potentiel identifié et la réalisation de barrages de seconde génération. La réalisation des travaux d’amélioration de la qualité des aménagements dans la commune de Bakel, la recherche de financements pour la réalisation des pistes de production, l’assistance des producteurs pour le suivi et l’entretien des équipements d’irrigation » sont aussi envisagées pour booster de façon considérable la production. S’agissant de l’épineuse problématique de l’électricité, il a été retenu l’idée de « supprimer la prime fixe et les facturations durant la période hors exploitation des périmètres, l’exonération de la TVA et des autres taxes annexes sur l’électricité pour l’agriculture irriguée tout comme l’adoption d’un tarif préférentiel agricole de 50% moins cher sur la base de tranches horaires situées entre 22 h et 8 h du matin.

Les organisations de producteurs ayant pris part à cette rencontre ont tous affiché le sourire et exprimé leur satisfaction à l’endroit du Directeur Général de la SAED dont ils souligneront que l’engagement et la détermination pourraient grandement contribuer à atteindre les objectifs que les pouvoirs publics  se sont fixés. Ceci, à leurs yeux contribuerait grandement à transformer leur milieu en termes de perspectives économiques et d’amélioration du niveau de vie.

[orbit]

Envoyés spéciaux Boubacar Dembo TAMBA et Coumba DAHABA (Stagiaire)