La situation actuelle des cultures qui sont menacées d’assèchement, inquiète l’honorable député Omar Sy par ailleurs, président du conseil départemental de Koumpentoum. Selon lui, l’arrêt des pluies risque de plonger son département dans une profonde crise alimentaire, si les autorités n’anticipent pas en leur dotant de vivres de soudures.
C’est en marge de la journée de mobilisation dans le cadre de la célébration de l’année internationale de l’agriculture familiale, que se prononçait le député de Koumpentoum, Omar Sy. Prenant la parole, il a d’entrée de jeu salué l’initiative consistant à regrouper les différentes organisations paysannes pour voir ensemble comment booster le secteur de l’agriculture, en particulier celle familiale. « Nous espérons qu’au sortir de cette rencontre, des solutions idoines seront préconisées pour le développement de l’agriculture dans la zone, voire le département et la région », souhaite le député. Toutefois, il n’a pas aussi manqué de s’émouvoir de la situation actuelle du monde rural causée par des cultures complètement en souffrance dans le Koumpentoum. Selon lui, si rien n’est fait dans son département par les autorités étatiques et les partenaires, le pire pourrait arriver. Dans son entretien avec la presse, il a laissé entendre que dans les zones de Bamba Thialène, Payar, Kouthiaba entre autres localités, les cultures sont menacées d’assèchement du fait de l’arrêt des pluies. Depuis quelques temps, les derniers semis n’ont reçu la moindre goutte d’eau. « Ce qui fait qu’aujourd’hui, même s’il continuait encore à pleuvoir, il n’y aura pas de récolte », se désole l’honorable député. L’hivernage ne sera pas du tout bon cette année, fait-il remarquer dans sa zone. « Que ce soit pour le riz, le mil, l’arachide, aucune spéculation ne connaitra un succès », confie atterré, le président du conseil départemental. « Nos déplacements dans certaines zones du département nous ont permis de nous rendre compte de cette situation fâcheuse », renchérit Omar Sy. Raison pour laquelle, il dit alerter l’Etat afin qu’il réagisse le plus rapidement possible car, selon lui, « si rien n’est fait de manière très urgente, il risque d’y avoir une famine dans cette zone. Il va falloir que les autorités du pays prennent à bras-le-corps la situation du département de Koumpentoum, pour venir en aide de manière prompte aux populations aujourd’hui déboussolées ». Le collectif des chefs de villages du département, embouchant la trompette, ont confirmé les propos du député. « Nous sommes aujourd’hui sans aucun espoir pour nos cultures presque à l’agonie, du fait d’un manque de pluie », ont-ils clamé. Avant de poursuivre, « cet hivernage en cours, hormis la pause qu’il a connue, a tardivement démarré, ce qui fait que les cultures ont tardé à croitre. Et nous profitons aussi de vos organes, pour demander à l’état de nous soutenir car, nous sommes fatigués. En plus, nous aimerions que le député du département, une fois à l’assemblée, plaide notre cause », lâchent les chefs de villages, le cœur meurtri.
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Par Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /